Le Maroc devrait recevoir le soutien de la Société financière internationale pour impulser le développement de ses infrastructures. La Société financière internationale (SFI), organisation de la Banque mondiale dédiée au secteur privé dans les pays en développement, devrait accroître ses investissements dans l'infrastructure au Maroc, rapporte Bloomberg. La SFI prévoit en effet d'injecter 373 millions de dollars dans les pays du Maghreb, en l'occurrence le Maroc et la Tunisie, alors que tous deux s'efforcent de «réduire les dépenses pour contenir les déficits budgétaires». L'information a été confirmée par le vice-président de la SFI pour le Moyen-Orient et l'Afrique, Sergio Pimenta. Dans une interview, le représentant de la Banque mondiale a déclaré que «la SFI soutient les deux gouvernements nord-africains dans la formation de partenariats public-privé pour aider à financer des projets d'infrastructure». Le responsable a indiqué que la SFI apportera également une aide aux deux pays pour le financement de petites et moyennes entreprises, ainsi que dans la création d'emplois. Le projet de l'institution s'inscrit dans un plan plus vaste visant à attirer des investissements étrangers et à lutter contre le chômage. L'investissement dans l'éducation jugé essentiel Si le Maroc et la Tunisie sont les seules économies du Maghreb à bénéficier de cette initiative, le royaume se trouve dans une situation favorable par rapport à la Tunisie. Le pays du Jasmin a en effet vu sa note baisser en termes de notation de crédit, de situation fiscale et de réserves. Selon Bloomberg, le Maroc a obtenu le soutien et les éloges du Fonds monétaire international (FMI) après la mise en œuvre de nouvelles réformes, telles que l'adaptation du nouveau régime de change. Du côté de la Banque mondiale, Sergio Pimenta estime que la flexibilité du Maroc «le rend plus compétitif, même si des mesures supplémentaires doivent être prises pour stimuler la croissance», insistant sur le fait que «l'investissement dans l'éducation est essentiel, tout comme l'accès des petites entreprises au financement». La flexibilité du dirham permettra en effet d'améliorer la capacité de l'économie marocaine à absorber les chocs et à préserver sa compétitivité extérieure, a affirmé, fin janvier à Washington, le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa. Pour rappel, selon le FMI, la croissance économique du Maroc devrait atteindre 4,5% à moyen terme.