L'histoire fait couler de l'encre dans les médias belges. Et pour cause, un juge a annulé l'extradition au Maroc d'un résident marocain en Belgique condamné pour terrorisme, «par peur qu'il y soit torturé», rapporte ce vendredi le journal La Libre. Bilal, qui s'était rendu en Syrie durant le mois de septembre 2015, a été arrêté quelques mois après à Bruxelles et condamné à 5 ans de prison. Il entretenait des liens avec la cellule terroriste de Khalid Zerkani, décrit par les médias belges comme étant le principal recruteur de djihadistes en Belgique. Après sa libération en juin 2017, l'Office des étrangers était sur le point de lui retirer son permis de séjour et de l'expulser au Maroc. Cependant, comme l'explique le journal Sud Info, le Conseil du contentieux des étrangers a suspendu la décision car l'Office des étrangers ne pouvait pas garantir le fait qu'il ne soit pas torturé à son retour au royaume, ce qui représente une violation de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme. «Vous devez m'expliquer ce que je devrais faire avec ces combattants de Syrie. Je ne serai pas en mesure de le faire à long terme, parce que ces tribunaux rendent difficile la poursuite d'une politique efficace», a déclaré sur son compte Facebook le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Theo Francken.