Le président du RNI était l'invité de l'émission "Confidences de presse" diffusée dimanche soir sur la chaîne 2M. Aziz Akhannouch était très attendu sur de nombreux sujets brûlants, notamment suite à l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 27 février. Une décision qui a validé l'accord de pêche de 2014 mais non-applicable au Sahara occidental. Néanmoins, c'est surtout sur le terrain de la politique maroco-marocaine que le président de la Colombe a répondu à certaines interrogations, voire même des préoccupations, qui ont fleuri durant la dernière semaine. Ainsi, le président du RNI a balayé d'un revers de main la perspective de l'organisation d'élections anticipées. Son parti a d'ailleurs contribué, peut-être sans le vouloir, à alimenter les spéculations autour de cette question et ce en ouvrant dès maintenant les candidatures des RNIistes aux élections législatives de 2021. Un mesure inhabituelle au Maroc. Le RNI a le vent en poupe Dans sa plaidoirie, le président a estimé que sa formation ne pourrait attendre l'année du scrutin pour se lancer dans la sélection de ses candidats. Force est de constater que par rapport aux autres partis, majorité et opposition, le RNI est sur un petit nuage. Le Colombe peut se targuer d'être la seule formation qui a tenu tous ses congrès régionaux (12 comme le nombre des régions) dont le dernier en date a été organisé le vendredi 23 février. Il compte actuellement 41 sièges à la Chambre des représentants contre 37 remportés à l'issue des législatives du 7 octobre 2016. Une progression réalisée grâce à deux sièges, remportés le 6 octobre dans les circonscriptions d'Agadir et de Taroudant, en plus de deux autres à Fnideq et Sidi Ifni, glanés lors du scrutin du 22 décembre. La récolte aurait pu être meilleure, si le RNI n'avait pas décidé d'appuyer les mandataires des listes de l'USFP à Guercif et du Mouvement populaire à Larache. Seul le PJD de Benkirane en 2013 avait été l'auteur d'une initaitive similaire au profit d'un candidat du PPS à une élection partielle à El Youssoufia. Fort de cet élan, Aziz Akhannouch a tenu à adresser un message à qui de droit, assurant que la continuité du gouvernement El Othmani jusqu'au terme de son mandat dépend essentiellement de la fin des perturbations qui affectent la cohésion de la majorité.