Dans l'émission hebdomadaire de Radio 2m «Faites entrer l'invité» spécial Marocains du monde en partenariat avec Yabiladi, focus sur les Marocains qui représentent le plus grand nombre d'entrepreneurs étrangers en Italie. Les Marocains sont les premiers entrepreneurs immigrés en Italie, comme l'a rapporté il y a quelques jours la Fédération italienne de commerce. A fin 2017, 68 259 entreprises en Italie ont été créées par des Marocains, «soit le plus grand nombre de sociétés dans la communauté étrangère», précise Fathia El Aouni, rédactrice en chef à Radio 2m dans l'émission hebdomadaire «Faites entrer l'invité» dédiée au Marocains du monde, en partenariat avec Radio 2m. «Une entreprise sur dix est créée par des entrepreneurs étrangers», ajoute-t-elle. Il faut souligner que les Marocains ne représentent pas «la population étrangère la plus importante en Italie. Les premiers sont les Roumains qui sont au nombre de 23%, ensuite les Albanais qui sont quasiment au même niveau que les Marocains», précise Mohamed Ezzouak, directeur de publication de Yabiladi. Même si les ressortissants marocains sont «deux à trois fois moins nombreux que les Roumains, ils parviennent quand même à être la première nationalité d'entrepreneurs. Leurs compétences et leurs investissements ne peuvent que bénéficier à leurs régions d'origine», ajoute la même source. Italie favorable à la création d'entreprises Hamid Bichri, président de l'Union démocratique des associations des Marocains en Italie, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) indique de son côté qu'en Italie c'est plus facile, puisque «la démocratie est favorable à la construction d'entreprises», d'un autre côté «les produits made in Italy sont soutenus par les étrangers, les Marocains sont les premiers avec 67 000 entreprises, 19% des entreprises individuelles constitués par des étrangers sont à des Marocains», ajoute le membre du CCME. Toutefois, la population marocaine immigrée marocaine rencontre certaines difficultés, même si elle est «dans un but d'accomplissement professionnel, soit dans une activité professionnelle en tant que salarié, soit dans l'entreprenariat (…) même si le risque est important», ajoute Mohamed Ezzouak. Par exemple, la «barrière de la langue» peut être une entrave même s'il y a une facilitation des démarches. Entre autres, il y a aussi le fait que la population de départ «arrive souvent avec très peu de moyens et de capitaux pour pouvoir se lancer dans de grandes entreprises», déclare le directeur de publication de Yabiladi. Hamid Bichri souligne que la population immigrée est «accompagnée par des experts qui facilitent le travail, parce que des gens ne savent pas lire ni écrire». Pour écouter le replay :