Dans une interview, la directrice générale de la Fondation Touria et Abdelaziz Tazi (TAT) et de la structure culturelle L'Uzine, Maria Daïf, évoque son expérience dans le cadre du Festival Moussem Cities. Invitée à l'événement, elle a décidé de le boycotter en protestation contre les conditions d'octroi de visa. Yabiladi publie le droit de réponse du consulat général de Belgique à Casablanca, parvenu à sa rédaction ce jeudi. Dans le cadre de l'organisation du «Moussem Casablanca Cities», qui se tient à Bruxelles au mois de février, le Consulat Général de Belgique a reçu les demandes de visas pour 43 artistes. Parmi ces artistes, il y avait certes des personnes connues, mais aussi des jeunes, dont le parcours professionnel est plus récent. Après contact tant avec les organisateurs marocains et belges et après avoir fourni les explications nécessaires aux artistes qui participent à cet évènement important de sorte qu'ils puissent nous remettre des dossiers correctement complétés, les 43 visas ont tous été accordés par la Belgique, conformément aux procédures prévues par le Code Schengen. Il est donc erroné de prétendre que des artistes n'ont pas obtenu de visa. Il est vrai qu'un événement a dû finalement être annulé, un groupe d'artistes ayant raté son avion. M. Mohamed Ikoubaân, Directeur du Centre Nomade des Arts Moussem, que ce Consulat Général avait personnellement reçu et avec lequel il était en contact régulier pour le suivi des demandes, a souligné, nous citons, «la collaboration et l'accompagnement professionnel du Consulat général de Belgique à Casablanca». En ce qui concerne l'allégation par Mme Daïf au Consulat Général de Belgique d'un «retrait du passeport derrière les barreaux» , il faut savoir que la remise des passeports se fait normalement auprès de notre centre d'externalisation (TLS), mais qu'à titre exceptionnel, nous avons proposé à Mme Daïf de venir récupérer son passeport au Consulat Général. Dans le respect des normes de sécurité du Consulat Général, l'agent de sécurité a d'abord vérifié avec le service visa si Madame avait un rendez-vous. Ensuite, elle a été invitée à se présenter au guichet, où elle a reçu très normalement son passeport contre accusé de réception. Précisions de la rédaction Le consulat général de Belgique affirme qu'il est «erroné de prétendre que des artistes n'ont pas obtenu de visa» pour le Festival Moussem Cities. En effet, ceci n'est avancé en aucun cas dans l'entretien paru lundi. Maria Daïf explique elle-même que son visa pour la Belgique lui a été accordé, mais qu'elle proteste contre les conditions de cet octroi, entre autres. Maria Daïf a plutôt évoqué le cas d'artistes ayant obtenu des visas de trois jours, ce qui les contraint à se rendre à Bruxelles «avec une épée de Damoclès sur la tête». Le droit de réponse ne dément pas l'octroi de ces visas d'une durée de trois jours dans le cadre des participations au Festival Moussem Cities. Concernant les refus de visa cités par Maria Daïf, celle-ci précise bien dans l'entretien que les faits remontent au mois de janvier. Elle rappelle que des artistes ont été invités par le maire de la Ville de Cannes sans pouvoir s'y rendre, ce qui implique une décision du consulat français. La représentation consulaire belge n'est donc pas concernée pour ce point.