situation que connaît actuellement la frontière de Ceuta est «chaotique», a déclaré hier le député socialiste espagnol David Serrada, également porte-parole du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) à la commission de l'Intérieur au Congrès des députés, selon l'agence Efe. Le responsable a demandé au gouvernement d'engager un «dialogue fluide» avec le Maroc à ce sujet. Le député a fait ressortir ce constat lors d'une conférence de presse, après avoir visité le poste-frontière de Tarajal. «Seuls deux gardes civiles sont chargés de la surveillance du périmètre frontalier et trois policiers du contrôle des passeports (…) Au même moment, le nombre de véhicules et de personnes qui transportent les marchandises est estimé à plusieurs milliers», a-t-il assuré. David Serrada a pointé du doigt «un grave problème de sécurité dû à un manque de personnel policier et de la garde civile. Le PSOE a suggéré au Congrès nombre d'initiatives, sur lesquelles le gouvernement est resté muet, peu impliqué dans les problèmes que rencontre la population de Ceuta». Le député a réclamé que soient améliorés les moyens matériels des forces de sécurité. «Cela fait des années que nous réclamons la mise en place d'un nouveau commissariat ou d'une commanderie. Mais une fois de plus, le gouvernement ne se sent pas concerné par la ville de Ceuta», affirme-t-il. Côté marocain, le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftite a reconnu lundi qu'il est «difficile de régler définitivement» les problèmes à l'origine des bousculades mortelles aux passages de Tarajal 1 et Tarajal 2. «Le problème est très compliqué avec différents partenaires et des intérêts contradictoires», a-t-il fait savoir lors de la session hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.