Karim Duval voit le jour à Aix-en-provence. Ce Franco-marocain aux origines plurielles a un parcours atypique. De son enfance jusqu'à sa vie professionelle, Karim jonglera entre les deux rives et n'hésitera pas à troquer sa vie d'ingenieur pour celle d'humoriste. Portrait #Diaspo d'un artiste multiculturel et passionné. Karim Duval, est aujourd'hui humoriste. Né à Aix-en Provence de père Franco-marocain, et de mère Chinoise, il grandit à Fez, capitale spirituelle du royaume. Vivant une enfance radieuse et riche en rencontres, Karim grandit dns un environnement sans frontières. «C'est une véritable chance d'avoir grandi dans toutes ces diversités qui existent simultanément», indique-t-il. Une enfance au carrefour des cultures Ses parents l'ont inscrit dans une école française où il poursuit son éducation jusqu'en terminale. «J'ai eu mon bac en 1999, ensuite je suis allée directement à Paris pour poursuivre mes études supérieures», annonce-t-il. Brillant élève, il est admis au lycée Sainte-Geneviève à Versailles où il entame des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). Deux ans plus tard, il réussit à intégrer l'école Centrale de Paris (ECP), et devient ingénieur. Un parcours brillant, qui le conduit sur la Côte-d'Azur, où il exercera le métier d'ingénieur en informatique et mathématiques appliqués. «J'ai travaillé pendant sept ans dans le sud de la France, je vivais très confortablement.», détaille-t-il. Parallèlement à sa profession, Karim suit des cours d'improvisation théâtrale à Antibes, ville où il était domiciliée à l'époque. «J'ai découvert le plaisir incroyable d'écrire des sketchs et de faire rire», raconte-t-il avec enthousiasme. Habité par sa nouvelle passion : Faire rire Travaillant le jour et se consacrant à sa future carrière d'humoriste le soir et les week-end, ces semaines furent rythmées par des cours de théâtre. Travailleur acharné, Karim n'avait plus qu'une seule envie : voir son projet se concrétiser. «J'avais hâte de voir ce qu'allait donner mon nouveau sketch», affirme-t-il. S'inspirant de son histoire particulière, et de son parcours atypique, l'humoriste Franco-sino-marocain -comme il aime se présenter- parvient à se frayer doucement mais sûrement une place dans le monde du spectacle. Ainsi, entre 2010 et 2011, il enchaîne les dates à Antibes, Nice, Lyon et Paris. Des mois de dur labeur qui aboutissent sur de nombreuses distinctions au sein des festivals. C'est en 2012 qu'il présentera finalement son premier one-man-show, intitulé «D'un commun accord», au Festival d'Avignon, la plus importante manifestation de théâtre et de spectacle vivant en France. Un peu plus tard, Karim Duval rencontre le metteur en scène Léon Vitale. Les deux hommes travaillent ensemble sur le spectacle «Melting Pot», où Karim part à la recherche de ses origines et nous embarque dans un voyage du Nord au Sud et d'Orient en Occident. Ainsi, il incarne un professeur de musique roumain adepte du silence, un athlète marocain sans-papiers aux «J.O. de Gibraltar», et un PDG vendeur de roses à la sauvette. Le Maroc inspire énormément l'artiste. En effet, il y a vécu sa tendre enfance, jusqu'à ses dix-huit ans. «Le Maroc m'inspire beaucoup, j'y ai vécu toute mon enfance et représente en grande partie mon identité», raconte celui qui a eu le plaisir de jouer son spectacle sur la scène marocaine, au cinéma Mégarama à Casablanca. «Je me sens très très libre sur scène au Maroc, le public Marocain est très pluriel.» Karim Duval, Youtubeur Quand son temps n'est pas accaparé par les spectacles et autres festivals, Karim s'essaye au format court sur Youtube. Depuis 2016, l'artiste produit des capsules le montrant en train d'essayer des recettes de cuisine originales : un tagine mêlant ses différentes origines comme ingrédients de base, le tout saupoudré d'un humour décalé.