Yassine Ghallam est un aventurier dans l'âme, doté d'une ténacité et d'une persévérance à toute épreuve. Le jeune marocain a déjà a son actif, la Mauritanie, le Sénégal, la Guinée Conakry, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria, le Cameroun, le Gabon, le Congo, Angola et enfin la Namibie. Depuis janvier dernier, il a traversé ces pays, à pied, puis à vélo. Le natif de Casablanca a des centaines d'anecdotes sur son voyage qui le passionne. Récit de voyage en 3 épisodes. Dès les premières minutes de conversation avec Yassine Ghallam, alias Yassine Everest, la personnalité extravertie et la bonne humeur qui se dégage de ce jeune homme de 31 ans est contagieuse. Le natif de Casablanca s'est lancé un défi, celui de gravir le Kilimandjaro en Tanzanie, et avant d'y arriver, le Marocain veut continuer le tour d'Afrique à vélo. Au début, le globetrotter avait pour ambition de faire tous les pays d'Afrique à pied. Il a réussi à marcher jusqu'à à Dakar. «J'ai marché, j'ai fait de l'autostop avec zéro dirham dans la poche», confie à Yabiladi Yassine Ghallam. L'aventurier a commencé son périple en janvier 2017, mais une fois dans la capitale sénégalaise, l'homme de 31 ans se rend compte qu'il ne peut atteindre une des destinations qu'il veut visiter à pied. «J'ai appelé un ami qui m'a envoyé le matériel de la bicyclette. J'ai un bac+2 en électromécanique. J'ai réparé la bicyclette qui ne vaut même pas 1000 dirhams et j'ai continué mon chemin avec.» Le visa, ennemi du globetrotteur Depuis, onze mois sont passés ; à raison de 120 kilomètres par jour, Yassine Ghallam avance petit à petit, complètement immergé dans son voyage et dans les différentes cultures qu'il rencontre. Au moment où nous écrivons ces lignes, le Marocain est à Windhoeck, la capitale de la Namibie, embêté par petit souci qui risque de chambouler tout son voyage. La prochaine destination qu'il veut atteindre est l'Afrique du sud, pour ça, il doit demander un visa. «Quand je suis allé demander celui de l'Afrique du sud, on m'a dit qu'il faut être résident de la Namibie pour l'avoir. Je leur ai dit que je n'étais que de passage», précise l'homme de 31 ans. La solution qui se présente à lui s'il n'arrive pas à décrocher le visa est de «perdre six mois de [son] voyage» et de revenir en arrière vers le Botswana, le Mozambique ou le Malawi où là il peut obtenir facilement le visa pour l'Afrique du sud. «Aujourd'hui, j'ai appelé notre ambassade à Johannesburg (Afrique du sud), ils sont déjà au courant de ma situation via le ministère des Affaires étrangères. Ils ont entamé les démarches et me tiennent au courant de l'avancée de la situation.» La suite dans l'épisode 2...