Le Forum économique Maroc-Portugal, qui a eu lieu aujourd'hui à Rabat, a permis de discuter des opportunités d'investissement entre les deux pays. Une importante délégation de ce pays du sud de l'Europe, voisin du Maroc, était présente lors de ce rendez-vous, placé sous le thème «Des synergies pour le co-investissement industriel». Le Forum économique Maroc-Portugal s'est ouvert aujourd'hui sous le thème des synergies pour le co-investissement industriel, organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). L'événement a rassemblé une centaine de chefs d'entreprise portugais et marocains pour permettre d'accroître les investissements entre les deux pays et le développement des relations économiques. Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement a inauguré le forum en compagnie de Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM, António Costa, chef du gouvernement portugais et Luis Castro Henriques, président de l'Agence pour l'investissement et le commerce extérieur du Portugal (AICEP). Plus d'entreprises portugaises au Maroc Le chef du gouvernement marocain a insisté sur le fait que le «Maroc est l'un des premiers partenaires économiques africains du Portugal». Le forum revêt une importance particulière pour «renforcer cette dynamique et rehausser les relations bilatérales économiques» entre les deux pays. Le but est d'«augmenter le nombre d'entreprises marocaines qui s'installent au Portugal et le nombre d'entreprises portugaises qui s'installent au Maroc», a affirmé Saâdeddine El Othmani. Le chef du gouvernement portugais a quant à lui souligné le caractère «stable» du partenariat entre les deux pays. «Une relation de confiance s'est instaurée et les affaires ont suivi, surtout depuis la signature en 1994 du traité de bon voisinage, d'amitié et de coopération», qui a connu depuis l'organisation de 13 réunions, a déclaré António Costa. En 2016, le montant global du commerce maroco-portugais a atteint 1 milliard d'euros. Un intérêt «croissant» vis-à-vis du marché marocain se fait sentir auprès des investisseurs portugais, a-t-il ajouté, soulignant les opportunités dans plusieurs domaines tels que l'énergie, l'automobile, l'environnement, les travaux publics, les infrastructures portuaires, l'agro-alimentaire, les technologies de l'information et de la communication, le textile et l'industrie pharmaceutique. Enfin, «la proximité fait de Rabat la capitale la plus proche de Lisbonne». De gauche à droite : Luis Castro Henrique, président de l' AICEP, Saâdeddine El Othmani, chef du gouvernement marocain, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la CGEM et António Costa, chef du gouvernement portugais. Ph/ Mehdi Moussahim - Yabiladi 300 entreprises portugaises au Maroc et plus de 2 000 emplois Miriem Bensalah-Chaqroun a quant à elle rappelé l'histoire «riche et multidimensionnelle» qui rassemble les deux pays. «Une nouvelle dynamique économique est en train de naître. Il faut passer à un palier supérieur», soutient la présidente de la CGEM. «Le Maroc est le deuxième partenaire commercial du Portugal au niveau de l'Afrique, et le premier au niveau du Maghreb. D'ici deux ans, un réseau d'interconnexions électriques entre les deux pays sera opérationnel», a encore rappelé Miriem Bensalah-Chaqroun. «Il y a neuf ans, il y avait 30 entreprises portugaises au Maroc. Il y en a aujourd'hui 300.» «Ce Portugal fort, qui ose, qui est gagnant peut trouver dans le Maroc un partenaire économique fiable, sérieux et crédible. Le Maroc est un modèle de développement et de référence, un acteur régional, un pays qui progresse grâce à la vision innovante de Sa Majesté Mohammed VI», déclare la présidente de la CGEM. Enfin, pour Luis Castro Henriques, président de l'AICEP, l'économie portugaise «va mieux» et «cherche de nouveaux marchés». Il rappelle que le royaume n'est pas «un nouveau marché», mais un marché «en croissance» avec beaucoup d'opportunités. «Le marché marocain a beaucoup de potentiel. On le voit à travers la proximité géographique et culturelle. (…) Le royaume est dans le top 10 des pays où le Portugal exporte, parfois en grande concurrence avec la Suisse. Près de 300 entreprises sont installées au Maroc, ce qui représente plus de 2 000 emplois.»