Les polices espagnole et marocaine ont arrêté ce matin quatre personnes pour leurs liens présumés avec l'organisation terroriste «Etat islamique», selon l'agence EFE. Les arrestations ont eu lieu dans la périphérie de Madrid, à Figueras (province catalane de Gérone) et Tanger. ?Momento de la detención en #Figueras de 2 personas en operación contra terrorismo yihadista en colaboración con #Marruecos. 2 detenciones en Figueras, 1 en Parla y otra en Tánger. pic.twitter.com/yeQl2PCpkM — Policía Nacional (@policia) 5 décembre 2017 Les quatre personnes représentaient une menace importance pour la sécurité de l'Etat espagnol, incitant directement à y commettre des attentats, ont indiqué des sources espagnoles. D'après le ministère espagnol de l'Intérieur, l'individu arrêté à Tanger est un membre dangereux et connu de l'organisation terroriste, administrateur de plus de 300 profils sur les réseaux sociaux. Il était le plus recherché des quatre par la police de plusieurs pays pour le travail de propagande qu'il menait. Il élaborait chaque jour des rapports destinés à radicaliser le plus grand nombre d'internautes qui le suivaient sur les réseaux sociaux. Malgré la fermeture de ses divers profils, il était parvenu à utiliser des codes et des sigles qui permettaient à ses abonnés d'avoir accès aux contenus qu'il publiait. De plus, les deux personnes arrêtées à Figueras - deux frères d'origine marocaine de 30 et 31 ans - se consacraient à la gestion d'un important réseau de communication visant à renforcer la propagande de Daesh. Depuis mars 2016, ils avaient réussi à publier 400 publications sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux et les messageries instantanées. Parmi les contenus qu'ils diffusaient, les enquêteurs ont trouvé des manuels didactiques sur la confection d'explosifs fait maison, l'assassinat de civils à l'arme blanche et l'entraînement des moudjahidines. Le quatrième homme, arrêté dans la commune de Parla, en périphérie de Madrid, est également un ressortissant marocain naturalisé espagnol, âgé de 44 ans. D'après les enquêteurs, il était à un stade avancé de radicalisation et avait tenté de s'attirer les faveurs d'éventuels complices avec lesquels il prévoyait de commettre des attentats.