Après des semaines de silence, l'Union européenne clarifie sa position sur la participation du Polisario au sommet UA-UE. Bruxelles affirme, en vue de lever toute ambiguïté autour de sa présence à Abidjan, que les Vingt-huit ne reconnaissent toujours pas la «RASD». L'Union européenne brise son silence à propos de l'invitation adressée par le Tchadien Moussa Faki au Polisario afin de prendre part au prochain sommet UA-UE, les 29 et 30 novembre à Abidjan. Anticipant toute instrumentalisation de la participation des Vingt-huit par les médias du Front, les services de Federica Mogherini se sont lancés dans un exercice d'explication de leur position et ce par un rappel de certaines vérités, rapporte l'agence Europa Press. «La participation à ce sommet (…) ne constitue pas une modification de la position de l'Union européenne de la non-reconnaissance de la RASD» a assuré, mercredi à Bruxelles lors d'un point de presse, la porte-parole du service diplomatique. «C'est l'Union africaine qui invite» Catherine Ray a toutefois reconnu que durant la préparation du prochain sommet «certaines questions ont été posées se rapportant à la participation de tel ou tel membre, tout particulièrement autour de la RASD». Et de renvoyer la balle de la responsabilité de la présence des amis de Brahim Ghali dans le camp de l'Union africaine. Chaque organisation, a-t-elle ajouté, est souveraine dans l'élaboration de «sa liste respective des participants» lorsqu'elle accueille la réunion sur son territoire. Une position qui laisse penser que le Polisario ne sera pas convié à la prochaine édition UE-UA en 2020 qui aura lieu sur le Vieux continent. Pour lever toute ambiguïté et dans un souci de rassurer le Maroc, une source de l'Union européenne que «c'est l'Union africaine qui invite. Le sommet s'organise sur le territoire africain». C'est en effet le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, qui a convié le Polisario. La même source a par ailleurs émis le souhait que la participation soit de «haut niveau» pour les deux partenaires. Ce souhait est adressé particulièrement au Maroc, d'autant que depuis quelques jours, des informations avancent une faible représentation du royaume à Abidjan en réaction à la présence de la «RASD». Citant une «source proche du dossier», Jeune Afrique écarte cette hypothèse et parle d'une présence de haut niveau «conforme au discours que le roi a prononcé à Addis-Abeba en janvier 2017». Article modifié le 16/11/2017 à 11h41