L'histoire d'Adam, bébé marocain atteint d'une tumeur maligne à l'œil, mobilise actuellement les responsables politiques, et certains membres de la société civile à Ceuta. Son cas nécessite une intervention qui ne peut être faite qu'en Espagne, mais que sa famille, de Tétouan et aux revenus modeste, ne peut supporter. L'histoire de cet enfant aurait été révélée par le quotidien ceuti «El Faro de Ceuta» dimanche passé, rapporte El Pais sur son site. L'enfant aurait été admis aux urgences de l'hôpital universitaire de Ceuta, pour ce qu'on croyait être une infection des yeux. Les examens ont révélé que le mal était plus grave. Le bébé souffre d'un rétinoblastome. Il s'agit d'une tumeur maligne de la rétine, qui l'a déjà privé de son œil gauche, et qui n'a pour le moment, épargné que 10% du droit. Une opération chirurgicale éviterait à l'enfant de se retrouver aveugle. Il devrait aussi selon El Pais, subir une chimiothérapie. Problème, le coût de l'intervention que doit subir le bébé de 14 mois est estimé à environ 90 000 dirhams, une somme dont sa famille, aux revenus modestes, ne dispose pas. Carmen Echarri, journaliste à «El Faro de Ceuta», a lancé un appel à la mobilisation dans ce sens, en écrivant : «si nous aidons des enfants du tiers-monde, (…) comment ne pas le faire avec une histoire qui se passe ici même à Ceuta, avec un enfant d'à côté ?». Autre problème soulevé par le cas d'Adam, son admission en Espagne. En effet, sa famille étant originaire de Tétouan, il n'y a nul besoin de visa pour rentrer dans la ville de Ceuta, qui est officiellement sous souveraineté espagnole. Cependant, vu que l'enfant doit se faire opérer dans la péninsule, un visa d'entrée est requis. Selon El Pais, c'est à la délégation du gouvernement espagnol à Ceuta que revient la responsabilité d'autoriser l'enfant et un de ses parents, à regagner l'Espagne. Selon une source proche, le critère médical devrait primer dans ce dossier. La Coalition Caballas, principal parti d'opposition de Ceuta, et à majorité musulmane, a d'ailleurs demandé que l'aspect humain soit privilégié à la bureaucratie, dans cette affaire. De son côté, l'Institut National de la Gestion Sanitaire (INGESA), organisme étatique espagnol, basé à Madrid, s'est montré favorable au transfert d'Adam dans la péninsule. Le bébé devrait être admis dans un hôpital de Cadix (Andalousie, sud de l'Espagne) qui accueille généralement les patients de Ceuta ne pouvant être traités dans l'enclave.