Une commission d'enquête parlementaire belge sur les attentats de Belgique s'est réunie à huis clos le 11 septembre. Cette dernière opte pour «le durcissement des règles de reconnaissance des cultes, en particulier des mosquées», indique le quotidien La Croix. La réunion s'est concentrée sur la transparence administrative dans les mosquées, le respect de principes de l'égalité entre hommes et femmes ainsi que la maîtrise du français ou du néerlandais par les imams ainsi que leur formation. Cette commission prépare depuis un an un rapport sur la radicalisation qui va paraître en octobre. Un document inédit en Belgique qui va traiter des sujets comme «le rôle du Web dans la diffusion du radicalisme, celui de la prison, l'évolution de l'islam radical en Belgique», informe le journal. Le rapport traitera aussi des «liens éventuels avec l'emploi et l'intégration et, plus précisément, le Centre islamique et culturel de Belgique, financé par le salafisme wahhabite et l'Arabie saoudite». Felice Dassetto, sociologue des religions et fondateur du Centre d'études de l'islam dans le monde contemporain de l'Université Catholique de Louvain, estime que l'Etat belge devrait fermer le Centre islamique et culturel de Belgique. Le sociologue, auditionné lors de la commission parlementaire indique, qu'au regard des intérêts économiques de l'Arabie saoudite, l'Etat «n'osera jamais». Le fondateur du Centre d'études de l'islam ajoute que des imams ont été choisis sans que leurs compétences linguistiques soient passées au crible. Les candidatures des imams passent par la sûreté de l'Etat, et les mosquées détiennent leur financement et leur reconnaissance par l'Etat. Selon Felice Dassetto, les lieux de culte musulmans n'entament «pas la procédure de reconnaissance afin d'éviter les contrôles».
