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Libertés religieuses : Chrétiens, chiites et bahaïs discriminés au Maroc, selon Washington
Publié dans Yabiladi le 16 - 08 - 2017

En termes de liberté religieuse, le royaume ferait défaut. En effet, malgré que la religion officielle soit l'islam, au Maroc bon nombre de religions se côtoient. Mais les restrictions gouvernementales en ce qui concerne la liberté de culte et de croyance sont toujours présentes en 2016 et expliqueraient l'existence de l'intolérance de la société envers les minorités religieuses. Détails.
«Depuis le début, l'Amérique a été un endroit qui a adoré la liberté de culte. Malheureusement, beaucoup dans le monde entier ne jouissent pas de cette liberté.» C'est cette citation du président américain, Donald J. Trump, qui introduit le rapport international sur la liberté religieuse en 2016. Publié le 15 août 2017 par le département d'Etat américain, ce rapport se veut un panorama de la liberté religieuse pour 200 pays dans le monde mais aussi le premier de l'ère Trump.
Cela dit, le document dresse un bilan plutôt sombre puisqu'il fait du «génocide» commis par l'organisation Etat islamique, la principale préoccupation du gouvernement américain. L'étude est menée chaque année depuis 1998 en vertu de la loi sur la liberté religieuse dans le monde de cette même année-là. Pour le Maroc, les auteurs estiment entre autres que les minorités non reconnues sont discriminées à la fois par la société mais aussi par le gouvernement.
Le département d'Etat américain évalue la population marocaine à 33,7 millions de personnes en juillet 2016 et considère que 99% de cette population suit un islam sunnite. Tandis que les autres groupes religieux ne représenteraient que 1%, comprenant chrétiens, juifs, chiites, bahaïs et ahmadis.
Le rapport précise que le Maroc compte «entre 3 000 et 4 000 juifs, dont environ 2 500 résident à Casablanca. Les communautés juives de Rabat et Marrakech dénombrent chacune environ 75 membres.» Quant aux chrétiens marocains, ils seraient entre 2 000 et 6 000. A contrario, les chrétiens étrangers résidents dans le royaume sont évalués à 30 000 pour les catholiques et 10 000 pour les protestants. Des étrangers pour beaucoup qui sont «des migrants d'Afrique subsaharienne», rappelle le document. Pour les chiites, les auteurs expliquent «qu'il y a des dizaines de milliers de chiites [dans le pays], avec une grande concentration dans le nord. En outre, ils sont entre 1 000 et 2 000 chiites qui viennent du Liban, de la Syrie et d'Irak.» Enfin, les ahmadis sont quelque 600 membres au Maroc contre près de 400 fidèles de la religion bahaïe dans le royaume.
Des restrictions et des répressions envers les minorités religieuses
Dans un premier temps, l'enquête a pointé des failles dans le respect de la liberté de pratiquer leur religion quant aux minorités au Maroc. Plusieurs exemples ont ainsi pu être relayés : «En juin, pendant le Ramadan, un groupe de jeunes hommes a attaqué un homme à Marrakech et un autre groupe a attaqué un homme à Rabat pour avoir fumé des cigarettes pendant les heures de jeûne.»
La recherche a ajouté qu'à la même période, «une femme a posté une vidéo en ligne dans laquelle elle s'est identifiée comme étant chrétienne pratiquante et a expliqué que malgré qu'elle ne partageait pas la religion musulmane de ses concitoyens, elle n'en était pas moins marocaine». Cette vidéo, d'après les auteurs, avait suscité un débat quant au statut des chrétiens marocains avec des réactions notamment négatives qui appelaient la femme à quitter le pays.
Des chrétiens qui feraient aujourd'hui face à de nombreuses pressions, particulièrement familiales lorsque les jeunes chrétiens vivent encore avec celles-ci. «Les chrétiens locaux ont signalé une pression pour se convertir à l'islam ou renoncer à leur foi», écrivent les auteurs. Et d'ajouter : «ils ont également signalé que le gouvernement n'a pas répondu aux plaintes concernant le harcèlement fréquent.» Harcèlement aussi vécu par les minorités religieuses non reconnues sous plusieurs formes : ostracisme, humiliation, discrimination notamment en matière d'emploi mais aussi violence potentielle de la part des «extrémistes». Tant de facteurs qui les poussent à pratiquer leurs confessions dans le secret, selon le rapport.
Pour finir, le document a mis en exergue les difficultés des femmes voilées à trouver «un emploi dans le secteur privé, ou dans l'armée, ou la police.» Et quand bien même l'accès audit emploi se faisait, elles auraient été encouragées ou obligées à retirer leur voile durant les heures de travail.
Quid de la loi en termes de liberté de culte ?
Bien que la Constitution marocaine garantit la liberté de pensée, d'expression et d'assemblée, le Maroc est un Etat musulman souverain et l'islam est la religion d'Etat. Ainsi, selon Washington, la Constitution énonce que «le roi détient le titre islamique de commandant des fidèles, est le protecteur de l'islam et est le garant de la liberté de culte dans le pays.»
Cependant, le droit pénal interdit toute tentative des non-musulmans de «secouer la foi» des fidèles de l'islam sunnite et punit tout musulman s'étant converti à une autre religion par de la prison et une amende. De six mois à trois ans de prison seraient requis à l'encontre du coupable ainsi qu'une amende de 200 à 500 dirhams. Le rapport précise de ce fait que «les sunnites et les juifs sont les seuls groupes religieux reconnus dans la constitution comme originaires du Maroc.»
Parmi les détenus, en plus des chrétiens locaux qui ont été interrogés entre autres sur leurs croyances, en mai 2016, «la police a arrêté le chef chiite Abdou El Chakrani pour des présumées irrégularités financières, bien que les dirigeants chiites aient déclaré que Chakrani était ciblé pour ses croyances religieuses et sa tentative d'adhésion à un groupe affilié à des leaders chiites connus.»
Enfin, comptant sur les déclarations de certains chrétiens marocains, «les autorités ont contraint les convertis à renoncer à leur foi». Ce à quoi, le rapport répond que : «le gouvernement surveille, et dans certains cas restreints, les activités religieuses des musulmans et des non-musulmans.» Selon les observateurs, le gouvernement marocain tolère des activités sociales et caritatives compatibles avec sa vision de l'islam sunnite.


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