Sécurité & défense : Le rôle du Maroc en tant que pôle d'excellence mis en avant    « Plan Emergence », « Charte de l'investissement »… des stratégies réussies impulsées par SM le Roi    Sidi Ifni-Guelmim-Tan Tan : Trois stations de dessalement pour une capacité de près 100 Mm3    Inondations en Espagne : Comment les Marocains se sont mobilisés    AS FAR dames: "On croyait à la victoire", la finale face au TP Mazembe sera "différente"    Al-Hoceima : Le Grand Stade situé à Aït Kamra a officiellement ouvert ses portes    Parlement de l'enfant : La Princesse Lalla Meryem préside la cérémonie de célébration du 25e anniversaire    Chirurgie : Oncorad Group signe un record mondial    Le Royaume-Uni lance "l'Alliance mondiale pour une énergie propre", avec la participation du Maroc    Les EEP ont contribué de 10,21 MMDH au budget de l'Etat de 2014 à 2023    Casablanca : CFC se transforme avec l'arrivée de la M Tower    Analyse du match Maroc-Lesotho: Regragui aurait-il trouvé la formule ?    Qualifs. CAN Maroc 25 (Ultime journée): La Mauritanie qualifiable...sous condition, cet après-midi !    LDC féminine CAF : L'AS FAR en finale après sa victoire sur le FC Masar égyptien    LDC féminine CAF : Le TP Mazembe en finale après sa victoire contre Edo Queens du Nigeria    LDC (f) : L'AS FAR finaliste ( Vidéo des dernières minutes de la demi-finale ) !    Al Barid Bank/FM6SS : Lancement d'une offre bancaire pour stimuler l'innovation    Agadir : Les préparatifs de l'exercice « African Lion 2025 » battent leur plein    Monica Bellucci rend hommage à Maria Callas au Festival de Marrakech    El Jadida : Coup d'envoi du Festival "Arouah Ghiwania"    Un budget sans souffle qui ne répond pas aux problèmes réels du pays    Pegasus : Ignacio Cembrero n'a aucune preuve et la justice espagnole incapable de traiter le fond de l'affaire    La Russie dévoile les grandes lignes de sa doctrine nucléaire actualisée    Les travaux du méga-port "Dakhla Atlantique" progressent et atteignent 27 % d'avancement    La protection du patrimoine sur la table du conseil de gouvernement    Les médecins du secteur public annoncent trois semaines de grève    Volailles : l'ANPC exhorte les couvoirs nationaux «à cesser les hausses excessives et injustifiées des prix en fixant une barrière tarifaire»    Des marques marocaines tentent de se faire une place dans l'alimentation pour animaux    Après le soutien de Paris au Maroc, l'Algérie a décidé de mettre un terme aux importations françaises de blé    Le Sénat paraguayen apporte un soutien sans équivoque à l'intégrité territoriale du Maroc    «Les relations amicales entre nos deux pays sont en développement constant et durable.»    Loubaba Laalej transcende la plume et le pinceau    Avec Gladiator 2, les cinémas marocains se refont une santé    Trafic de drogue et de substances psychotropes : une arrestation à Meknès    Fête de l'Indépendance: le Roi félicité par le Serviteur des Lieux saints de l'Islam    Maroc : amélioration notable du taux de remplissage des barrages au Maroc en 2024    PLF 2025 : place au second round    Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent lundi et mardi dans plusieurs provinces    La famille de la Sûreté Nationale célèbre l'excellence académique, sportive et artistique de ses enfants    G20 : Biden promet 4 milliards de dollars aux pays pauvres    Le Soudan du Sud menacé d'insécurité alimentaire aiguë en 2025    Burkina Faso. Les attaques terroristes privent la population d'accès aux soins    Les Gabonais disent oui à la nouvelle Constitution    Couverture sociale: Le Maroc partage son expérience avec les pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel    Planet Africa, l'exposition itinérante entame sa tournée à Rabat    Le Maroc ouvre ses portes à la viande rouge espagnole grâce à un nouvel accord commercial    L'Humeur : Le SMAPP veut construire l'avenir    Fondation Al Mada. Un projet pionnier pour démocratiser l'accès des jeunes à l'art    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Liberté religieuse : les péchés du Maroc
Publié dans Le Soir Echos le 16 - 09 - 2011

Le département d'Etat américain a rendu public mardi dernier son rapport international sur la liberté religieuse dans le monde. Il dénonce les « abus » commis par les autorités de l'Etat en 2010.
Le Maroc se fait tirer les oreilles par le département d'Etat américain pour ses « atteintes» à la liberté de culte. Dans son dernier rapport 2010 sur les libertés religieuses dans le monde, rendu public mardi dernier, le pays de l'Oncle Sam pointe du doigt, notamment, le « harcèlement» exercé par les autorités sur certaines minorités, « les arrestations arbitraires et expulsions de chrétiens sous l'accusation de prosélytisme », «les menaces » qui auraient été proférées contre les « chiites », « la surveillance constante des chrétiens, des chiites… des musulmans convertis à d'autres croyances »… Une série de griefs formulés dès les premières lignes de la partie réservée au Maroc. Dans son préambule, on peut déjà lire « bien que la Constitution prévoit la liberté de pratiquer sa religion, le gouvernement impose des restrictions à ce droit dans la pratique ». Florilège.
Des minorités chrétiennes marocaines continuent de dénoncer « le harcèlement moral » qu'elles subissent de la part des « services de police », regrette le département d'Etat américain dans son rapport.
Certains résidents chrétiens constatent qu'ils font l'objet de « surveillance constante de la part des autorités ». D'autres vont plus loin en affirmant que « la police locale exige d'eux un document qui atteste qu'ils sont chrétiens ». Certes, les juifs jouissent d'une sécurité dans le pays ; toutefois, déplore le rapport, les chrétiens sont déclarés « persona non grata ». Les auteurs du rapport ne manquent pas de citer l'affaire du Village de l'Espoir, un orphelinat dont vingt cinq étrangers ont été expulsés pour prosélytisme présumé.
Au total, près de 150 chrétiens étrangers originaires de 19 pays – dont les Etats-Unis – ont été expulsés du Maroc de juillet à décembre 2010 pour « un prétendu prosélytisme », s'indigne le département américain, qui déplore le fait qu'ils ont été renvoyés « sans bénéficier d'un procès et sans avoir le droit de se défendre devant un juge ou même de contester la décision d'expulsion ». Certains ressortissants américains ont intenté une action judiciaire pour contester leur expulsion, mais le tribunal a déclaré qu'il ne pouvait pas prendre de décision en raison de l'absence d'une copie physique d'un arrêté d'expulsion formelle, critique le ministère américain.
Le Maroc a été également critiqué pour l'interdiction des « rassemblements traitant de sujets religieux autres que l'Islam ». Des résidents chrétiens se plaignent de ne pas pouvoir se réunir régulièrement en raison de la « crainte de la surveillance du gouvernement et de la persécution sociale ». Certains déclarent même se réunir discrètement dans des maisons.
Les autorités marocaines sont également accusées par le département d'Etat américain « d'avoir harcelé et menacé les chiites, outre les chrétiens ». « Le ministère de l'Intérieur a continué à surveiller les activités présumées de prosélytisme, en particulier celles des musulmans chiites et les chrétiens », lit-on dans son rapport. Le nombre des musulmans chiites au Maroc est estimé entre 3 000 et 8 000, dont la plupart sont des résidents étrangers originaires du Liban et de l'Irak. Cette communauté compte également des Marocains convertis.
« Bien que le gouvernement marocain autorise la vente des Bibles et autres genres de littérature religieuse dans les librairies, il continue de les confisquer, croyant qu'ils sont utilisés pour des activités de prosélytisme », critique le département américain. Ce dernier voit d'un mauvais œil « l'interdiction et la confiscation des documents traitant des sujets religieux autres que le rite malékite ».
Par ailleurs, le département de l'Etat américain n'a pas manqué de s'exprimer sur la question de l'interdiction des prénoms berbères. « Les membres de la communauté berbère y compris les non-musulmans, se plaignent que les autorités régionales refusent d'enregistrer les prénoms de leurs enfants car jugés non-muusulmans », s'indignent les auteurs du rapport.
Le rapport considère problématique la fermeture de certaines mosquées « non autorisées » ou « informelles ». Il n'a pas manqué de souligner l'absence de mosquées chiites dans le pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.