Le Programme d'insertion socio-économique des réfugiés urbains au Maroc (PISERUMA) a permis l'accompagnement d'environ 600 bénéficiaires porteurs de projet, selon les résultats d'une étude d'évaluation de ce programme, rendus publics mardi à Rabat. Le taux de survie des activités génératrices de revenus (AGR) actives est de 53,7%, «un pourcentage relativement honorable compte tenu de la vulnérabilité, la fragilité et la variabilité des stratégies de ce public spécifique», indique le rapport, présenté lors d'un atelier de réflexion sur «l'intégration économique des migrants et des réfugiés par l'auto-emploi au Maroc». Deux catégories de recommandations ont été formulées dans le cadre de cette évaluation, à savoir celles concernant la suite immédiate de l'évaluation et qui peuvent rapidement être mises en place, et celles qui concernent des changements plus conséquents, conduisant à la formulation d'un nouveau projet. Il est proposé notamment de faire évoluer la politique de sélection des bénéficiaires, questionner le mode de sélection qui ne privilégie pas forcément les plus nécessiteux, et opter pour l'accompagnement au «cas par cas» en fonction des besoins de chaque réfugié. A long terme, il paraît essentiel d'ouvrir les possibilités d'emploi, développer le salariat à côté des AGR ainsi que d'autres formes d'emploi, sortir de la problématique urbaine pour penser également le milieu rural, ainsi que de conduire une réflexion nouvelle sur le partenariat public-privé. Lancé en 2007, le projet PISERUMA est mis en œuvre par l'Association marocaine d'appui à la promotion de la petite entreprise (AMAPPE) et son équipe de conseillers «entreprise», piloté par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et consiste à offrir une aide à tout réfugié souhaitant se former ou créer son propre emploi.