Alors que le président du groupe des députés de la Lampe, Driss Azami Idrissi proclamait lundi le «soutien» du groupe parlementaire du PJD à la Chambre basse, au cabinet de Saâdeddine El Othmani, celui des conseillers ne semble pas déterminer à faciliter la tâche du nouveau chef du gouvernement. Mardi, devant la Chambre haute réunie pour discuter de la Déclaration du gouvernement, Nabil Chikhi, alors président du groupe parlementaire de la Lampe a d'abord fait des louages à Abdelilah Benkirane en rappelant que «le recours aux moyens de contrôle et d'ingérence» n'entrainera que la destruction de l'action politique. Cité par le média officiel du PJD, le président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des conseillers a souligné ensuite que son parti, «et depuis une vingtaine d'année, a choisi d'être un acteur de la stabilité du pays pour préserver l'espoir en une réforme malgré toute les difficultés et les entraves qui marquent cette voie». Il a aussi estimé que l'actuelle composition du gouvernement «n'est pas la meilleure» avant de nuancer, en déclarant que cela a toutefois «évité au pays de rentrer dans des négociations stériles pouvant entraîner d'autres scénarios politiques». Si Driss Azami déclarait lundi que l'adhésion des députés au programme gouvernemental sera «accompagnée de conseil si cela est nécessaire», Nabil Chikhi a évoqué un soutien vigilant qu'accordera les conseillers du parti d'Abdelilah Benkirane à l'exécutif El Othmani. «Un soutien vigilent et du conseil pour rester fidèles à la volonté populaire, en réponse aux attentes des citoyens et pour réaliser leur rêve de bâtir une expérience politique démocratique et mature», lance-t-il.
