Alae Eddine El Jaadi, un jeune Marocain de 20 ans vient d'être expulsé du territoire français après y avoir passé 6 ans et échappé à deux tentatives d'expulsion, selon Réseau éducation sans frontières (RESF). D'après RESF le jeune homme discutait avec son cousin, le mardi 16 juin aux environs de 21 heures sur un muret du quartier Mermoz à Lyon. Des policiers lui demandent ses papiers d'identité à la suite d'un contrôle. En situation administrative irrégulière, il sera embarqué à l'hôtel de police du 8ème selon Libé Lyon. Une quinzaine de ses amis ont protesté dans la soirée au commissariat ajoute le site d'actualité lyonnais. Il s'agit de ses camarades du lycée Tony Garnier, où il a obtenu son CAP, ceux de RESF, et Georges Gumpel, délégué régional de l'Union juive française pour la paix, qui est en outre son parrain. Cet homme qui avait été caché par des familles de résistants français pendant la seconde guerre mondiale, est venu au secours du Marocain pour éviter son expulsion, en l'hébergeant depuis neuf mois. Alae Eddine est arrivé en France en 2004 à l'âge de 14 ans, selon quotidien régional édité à Lyon, Le Progrès. Il avait été confié à une tante de nationalité française résidante à Lyon. Il décroche en 2008 un CAP plâtrier-plaquiste. Auparavant le jeune homme a échappé à deux expulsions. La première était en octobre 2007. Face à la mobilisation de son établissement, le préfet avait accepté qu'il termine son année scolaire. En échange, il lui aurait demandé de s'engager à rentrer au Maroc après avoir passé son examen, comme le rapporte Libé Lyon. Diplôme en poche et un contrat d'apprentissage d'une entreprise, il fait une nouvelle demande de titre de séjour en juin 2008. Les autorités répondent négativement et lui adressent une obligation de quitter le territoire avec un billet d'avion en prime. Quelques semaines plus tard, en août 2008, le plâtrier-maçon est de nouveau arrêté et conduit au centre de rétention administrative (CRA) de Lyon Saint-Exupéry. Il en sortira tout de même grâce au juge des libertés et de la détention, mais il est assigné à résidence. Le troisième épisode a commencé le mardi dernier après un contrôle d'identité. Après une garde à vue de 24 heurs, il est transféré le mercredi 17 juin dans la soirée au CRA Saint Exupéry. Un deuxième transfert a eu lieu ce jeudi 18 juin avant l'aube, vers un aéroport de la capitale. Alae Eddine embarque à 8 h 30 sur un avion de la Royal Air Maroc à destination de Casablanca. Il est parti avec les vêtements de son arrestation d'après RESF, sans pouvoir saluer ses amis et sa tante qui s'était déplacée à la Police de l'air et des frontières (PAF). Il aura néanmoins réussi à téléphoner à Georges Gumpel selon Libé Lyon, avec le portable d'un policier avant son embarquement. Il se serait plaint d'avoir été « violemment molesté ». Georges Gumpel son parrain et sa marraine la sénatrice socialiste du Rhône, Christiane Demontès avec l'aide de RESF et des syndicats de l'Education n'ont pas pu empêcher son expulsion.