La police allemande a dans son viseur les migrants maghrébins à Cologne. Dans son dernier rapport d'enquête, elle les a désignés comme les suspects clés des agressions de Cologne en décembre. Elle dénonce également une augmentation du taux de criminalité parmi les réfugiés. Ce qui pousse la coalition d'Angela Merkel a adopté une série de mesures favorisant les expulsions de ces migrants vers leur pays d'origine. Dans les conclusions de son rapport d'enquête sur le scandale des abus sexuels à Cologne, la police allemande a trouvé ses coupables : les migrants maghrébins. Pour la police allemande en effet, la majeure partie des suspects identifiés sont originaires du Maroc et d'Algérie, rapporte Le Figaro. Un rapport qui jette désormais la suspicion non pas sur les réfugiés mais sur les «Nafris» (nord-africains) comme les désigne la police de Cologne. Chiffres à l'appui, elle révèle que «depuis 2011, les coupables de délits sont venus de pays d'Afrique du Nord, en particulier l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, représentent une part considérable des vols à la tire à Cologne. Ce groupe est enclin à la violence et utilise fréquemment des armes, comme des couteaux ou des gaz lacrymogènes». 1947 Nord-Africains ont fait l'objet d'une enquête en 2015 selon le même rapport. Et pour aggraver les choses, les chiffres du Stern Magazine repris par le Daily Mail confortent l'augmentation de la délinquance nord-africaine en Allemagne. Selon les chiffres du magazine, sur 521 migrants marocains enregistrés à Cologne entre octobre 2014 et novembre 2015, 40% sont concernés par des délits. Cette proportion est également de 40% parmi les migrants originaires d'Algérie ou de Tunisie. Selon les mêmes chiffres, 5 Syriens sur 1 111 sont concernés par un délit. «Une évaluation montre que seulement 0,5 % des migrants syriens se sont livrés à des délits» pendant l'année qui suit leur arrivée, «tandis que cette proportion atteint 40 % pour les (réfugiés) Nord-Africains », note la police dans son rapport. La coalition Merkel envisage d'expulser les migrants maghrébins illégaux Par ailleurs, la police note une augmentation des demandes d'asiles en provenance du Maroc ou d'Algérie. De 2 690 demandeurs en novembre, le nombre de Marocains a atteint 2 896 en décembre. Face à cet afflux de migrants en provenance du Maghreb, la coalition de la chancelière allemande s'est prononcée pour une facilitation des expulsions des immigrants nord-africains qui n'ont pas droit à l'asile. Le CSU, un parti de la coalition a par exemple proposé d'inscrire le Maroc et l'Algérie sur la liste des pays sûrs. Cette inscription permettrait d'accélérer l'expulsion de ces migrants. «Leurs perspectives de rester en Allemagne sont plus réduites que celles des Syriens ou des Irakiens», a fait savoir Angela Merkel. Selon le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, et le ministre de la Justice, Heiko Maas, la coalition est parvenue à un accord pour faciliter les expulsions des demandeurs d'asile condamnés en Allemagne. Elle prévoit de formuler un ordre de quitter le territoire allemand tout de suite après des peines avec sursis prononcées. Hier à l'issue d'une rencontre avec le premier ministre algérien, la chancelière allemande a annoncé qu'un accord devrait être conclu entre les deux pays pour expulser «de manière appropriée» les ressortissants algériens irréguliers en Allemagne. Une mesure avec laquelle semble favorable Abdelmalek Sellal qui a indiqué qu' «il faut naturellement bien s'assurer qu'il s'agit bien d'Algériens».