Le volume des exportations de céréales russes à destination du Maroc a atteint des sommets historiques en 2024, selon les données communiquées par la presse ferroviaire de la West Siberian Railway (WSR) et relayées par l'agence publique russe TASS. Au total, 514 000 tonnes de céréales ont été expédiées vers le Maroc ainsi que vers la Tunisie, l'Arabie saoudite et Cuba, représentant une augmentation spectaculaire de près de neuf fois par rapport à l'année précédente. Cette performance exceptionnelle «s'inscrit dans une dynamique de renforcement des flux commerciaux agricoles entre la Russie et ses partenaires internationaux.» Selon la WSR, «le transport quotidien de céréales a également établi un record en 2024, avec 302 wagons chargés en seulement 24 heures, dépassant les précédents records fixés en 2021.» Le Maroc, acteur clé des importations céréalières en Afrique du Nord, apparaît comme un bénéficiaire stratégique de cette hausse des exportations russes. Ces volumes colossaux s'inscrivent dans un contexte marqué par les incertitudes sur les marchés mondiaux des céréales, en partie dues aux perturbations géopolitiques et climatiques. L'essor des exportations russes témoigne de la volonté de Moscou de renforcer ses positions sur les marchés maghrébins, où la demande reste forte et stratégique. Ces résultats coïncident avec les déclarations de Maxim Petrov, représentant commercial russe au Nigeria, qui avait récemment évoqué une hausse significative des exportations de céréales et d'engrais russes vers plusieurs régions d'Afrique. Si le Maroc demeure tributaire de partenaires traditionnels comme l'Union européenne, cette diversification des sources d'approvisionnement pourrait soulager son secteur agricole et répondre à des besoins croissants en matière de sécurité alimentaire. Cette montée en puissance des exportations ferroviaires sibériennes «marque une étape supplémentaire dans la stratégie économique de la Russie qui cherche à intensifier ses relations avec les marchés africains et arabes face aux restrictions imposées par ses partenaires occidentaux», a-t-on indiqué.