Dans un avis de voyage publié sur son site officiel, le gouvernement britannique a conseillé à ses citoyens d'éviter toute circulation aux frontières de l'Algérie avec la Tunisie, la Libye, le Niger, le Mali et la Mauritanie, pointant les fragilités sécuritaires persistantes du pays. Seule la frontière avec le Maroc a été qualifiée de «sûre», contredisant ainsi les allégations du régime algérien et de ses relais. L'avis rappelle que les attentats terroristes en Algérie, bien que souvent dirigés contre des cibles étatiques, peuvent frapper de manière indiscriminée et inclure des étrangers parmi les victimes. «Les attaques terroristes, bien qu'orientées contre l'Etat algérien, peuvent cibler les étrangers. Il existe également un risque que des individus isolés prennent pour cible les visiteurs étrangers», souligne le gouvernement britannique. Les citoyens britanniques sont également mis en garde contre les risques d'enlèvements, en particulier dans le sud du pays, où les autorités algériennes revendiquent pourtant des opérations contre les groupes terroristes. «La principale menace terroriste provient d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et d'autres groupes islamistes régionaux. Ces milices demeurent actives à travers tout le pays, y compris à Alger et dans d'autres grandes villes», précise l'avis. Ce constat souligne que la frontière avec le Maroc reste, paradoxalement, la plus sécurisée, malgré les tensions diplomatiques qui ont conduit à la rupture des relations entre les deux pays. L'Algérie, accusée de détourner l'attention de ses véritables défis sécuritaires sur ses frontières méridionales et orientales, concentre l'essentiel de son dispositif militaire sur sa frontière ouest, jugée pourtant la plus stable. L'avis britannique évoque l'incohérence du régime algérien, qui préfère alimenter une rhétorique anti-marocaine plutôt que de s'attaquer aux graves problèmes sécuritaires internes et transfrontaliers, notamment le trafic et la présence de groupes terroristes dans le sud et l'est du pays.