En vue de mettre toutes les chances du côté de Abdelilah Benkirane lors des prochaines législatives, le PJD s'achemine vers un report de son 8ième congrès. Si le principe de l'ajournement est acquis, la date de la prochaine messe n'a pas encore été déterminée. Le PJD tiendra une session ordinaire de son Conseil national, les 9 et 10 janvier. Ce rendez-vous ne devrait pas susciter un grand intérêt au niveau de la classe politique. Et pour cause, la question de la date du 8ième congrès des islamistes de la Lampe sera absente de l'ordre du jour du «parlement» du parti. Le président de la plus haute instance du de la formation de Benkirane, Saâdeddine El Othmani, a indiqué dans des déclarations au site d'actualité du PJD, que ce point sera au cœur d'une session extraordinaire du conseil national dont la date reste encore à déterminer. En attendant le ministère de l'Intérieur L'ancien ministre des Affaires étrangères du gouvernement Benkirane I, au même titre que les autres membres du secrétariat général du PJD, évite soigneusement de parler du prochain congrès du PJD. Cette échéance devrait normalement avoir lieu en juillet 2016. Néanmoins, la tendance générale à l'intérieur du parti est pour le report. Mais jusqu'à quand ? «Aucun PJDiste n'est en mesure actuellement d'apporter une réponse précise à cette question. Tout dépendra du ministère de l'Intérieur», nous confie une source au sein de la formation. Elle explique que «la direction du PJD attend que le département de Mohamed Hassad annonce la date de la tenue des élections législatives pour ensuite prendre une décision concernant le 8ième congrès». Des élections en octobre ou en novembre laisseraient peu de temps à la direction du parti pour la préparation de sa messe en janvier ou en février. L'appareil du PJD pourrait être totalement occupé par les tractations pour la formation d'une nouvelle équipe gouvernementale. Si le PJD parvient remporter de nouveau les législatives, le gouvernement sera, à moins d'un coup de théâtre, présidé par Abdelilah Benkirane. Aujourd'hui, les PJDistes sont convaincus qu'ils remporteront la première place lors des élections. Ce serait une occasion pour leur secrétaire général de rempiler pour un deuxième mandat à la tête de l'exécutif grâce aux urnes, une première.