Said Chaou, présumé trafiquant de drogue, a retrouvé hier après-midi la liberté après 182 jours de détentions aux Pays-Bas. L'accusation n'a pas apporté de nouveaux éléments accablant l'ancien député. Elle s'est plainte d'un «manque de coopération» de la part des Marocains. Selon elle, les autorités de Rabat ne lui ont pas fourni les éléments qu'elle avait demandés sur le mis en cause. Les juges du tribunal de Breda ont alors décidé d'accorder la liberté provisoire à Chaou. Mais cela ne signifie pour autant la fin de l'enquête sur les relations douteuses du Chaou avec le trafic de cannabis. Le «Mouvement du 18 septembre», qui revendique l'indépendance du Rif et dont le prévenu est à la fois son porte-parole et son principal bailleur de fonds, s'est réjoui de cette libération. Pour rappel, Said Chaou avait été arrêté en juin dernier en possession de 140 mille euros et d'une compteuse de billets. Le rifain possède également des coffee shops à Amsterdam où il vend légalement du cannabis. Au Maroc, son nom devrait être également cité à la Cour d'appel de Casablanca où a commencé, depuis le mercredi 9 décembre, le procès du baron de la drogue, Ezaimi.