Les républicains veulent décidément faire de l'islam l'un des sujets phares de leur course à la présidentielle. Après Ben Carson, Donald Trump s'y met. Lors de son passage sur Fox Business mercredi matin, il a promis de fermer des mosquées s'il est élu président, pour lutter contre Daesh. Les musulmans avertissent déjà que ce serait purement et simplement violer la constitution. S'il est élu président des Etats-Unis, Donald Trump envisage suivre l'exemple du chef de gouvernement britannique -David Cameron- qui propose, dans le cadre de la lutte contre Daesh, de révoquer les passeports des citoyens partis combattre aux côtés de l'organisation terroriste et de fermer les mosquées dont l'un des fidèles est lié à Daesh. C'est ce qu'a clairement fait comprendre le candidat républicain à la présidetielle de 2016, lors de son passage sur Fox Business mercredi matin, selon la presse américaine. «Je le ferai, absolument…», a déclaré M. Trump, avant de nuancer, disant que la fermeture d'une mosquée dépendra de si elle est extrémiste ou non. Anticonstitutionnel Ses déclarations n'ont pas laissés indifférents les américains musulmans. Le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), la plus grande organisation musulmane de droits civils, a condamné ces propos. #CAIR Condemns Donald Trump's Statement on Closing U.S. Mosques https://t.co/iuXdlmepsN — CAIR National (@CAIRNational) 21 Octobre 2015 «Trump appelle à une infraction de la liberté religieuse», a réagi l'ONG sur Facebook mercredi. Dans un communiqué paru le même jour, selon Telesur, le directeur des affaires gouvernementales de CAIR, Robert McCaw, précise : «La volonté de Donald Trump de fermer les mosquées qu'il juge ''extrémistes'' est totalement incompatible avec la Constitution et le principe de notre nation qu'est la liberté d'expression ou de croyance religieuse». Il rappelle que c'est la loi qui définit le principe de liberté religieuse et non le gouvernement. Trump critiqué au sein de son parti Même au sein de son parti, la sortie médiatique de Trump ne fait pas l'unanimité. Le congressiste Peter King a reconnu qu'il critique souvent les extrémistes musulmans, mais au regard de la loi, «une mosquée ne peut être fermée». «Donald Trump ne sait pas de quoi il parle», a-t-il déclaré, ajoutant qu'on peut parler de surveillance des mosquées pour détecter «les signes d'une réelle conspiration», mais pas de fermeture. Sur Twitter, CAIR estime que le candidat républicain doit clarifier la définition qu'il donne à l'extrémisme et préciser les critères sur lesquels il se baserait pour fermer une mosquée. .@realDonaldTrump should clarify his definition of "extremism" and elaborate on what criteria he would use to close any house of worship — CAIR National (@CAIRNational) 21 Octobre 2015 Cette sortie médiatique considérée comme anti-musulmane est la deuxième après celle d'un autre candidat républicain, Ben Carson, qui déclarait en septembre dernier, qu'élire un musulman à la tête des Etats-Unis serait non conforme à la constitution américaine.