Après l'échec de la carte Joaquim Chissano, Alger et Pretoria lancent un comité de solidarité de députés africains avec le Polisario. Sur le continent, il y a deux instances parlementaires : le Parlement panafricain, une caisse de résonnance des positions algériennes et sudafricaines sur le conflit du Sahara occidental, et l'Union parlementaire, présidée depuis une année par le Marocain Rachid Talbi Alami. L'Afrique du sud et l'Algérie expérimentent une nouvelle entité de soutien au Polisario. Un comité de solidarité avec le mouvement séparatiste a vu le jour jeudi 8 octobre à Johannesburg, regroupant des députés du Parlement panafricain. Créé en avril 2004 avec comme siège Addis-Abeba, ce parlement réuni des députés en provenance notamment d'Algérie, Niger, Nigéria, Sénégal, Tunisie, Afrique du sud, Ouganda, Mali, Burkina Faso et du Mozambique. La nouvelle structure se fixe comme objectif de faire la promotion des thèses du Polisario sur la scène internationale, tout particulièrement à l'occasion de réunions de l'Assemblée parlementaire internationale. L'initiative intervient en effet seize mois après la nomination d'un envoyé spécial de l'Union africaine (UA) pour le Sahara occidental. Un poste confié à l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano. Depuis et malgré les centaines de milliers de dollars dépensés en tournées en Europe, aux Etats-Unis, en Russie et en Chine, l'homme n'est pas parvenu à peser sur le cours du conflit. Faire face à l'action de l'Union parlementaire africaine, acquise au Maroc Il faut noter qu'en plus du rejet marocain de reconnaître un quelconque rôle à l'UA dans la résolution du différend territorial, la manœuvre africaine n'était guère habile. Elle empiétait sur les prérogatives de l'organisation des Nations Unies qui gère le dossier depuis des décennies. C'est justement l'échec de Chissano et de son équipe qui est à l'origine de la création du comité de solidarité avec le Polisario au sein du Parlement panafricain. Il faut juste préciser que sur le continent il y a une autre instance parlementaire baptisée : l'Union parlementaire africaine (UPA), créée en 1976 et basée à Abidjan. Une structure totalement acquise au Maroc. Elle est d'ailleurs présidée par Rachid Talbi Alami. L'UPA avait tenu une session de son comité exécutif, en novembre 2014, à Rabat.