Les autorités des deux côtés de la rive méditerranéenne ne sont pas les seules à s'activer pour cette phase de l'opération transit. Après un trafic relativement faible durant plus d'un mois et demi, les compagnies opérantes, les Marocaines notamment, mises beaucoup sur les prochains jours. Les prochains jours vont être décisifs pour les compagnies maritimes opérantes dans la cadre de l'opération transit. Les marocaines misent beaucoup sur les prochains jours, voire même sur le mois d'août. «En réalité, il n'y avait pas un grand flux de voyageurs jusqu'à aujourd'hui [vendredi 31 août]. C'est à partir de ce week-end que nous attendons les arrivées massives», expliquent à Yabiladi Rachid Chrigui, directeur général d'Intershipping. Il vient ainsi démentir les afflux massifs annoncés à la mi-juillet. D'après lui, les compagnies arrivaient à peine à faire le plein et à couvrir correctement leurs rotations journalières. Mais elles espèrent toutes que les choses changeront en cette période de congés pour les travailleurs MRE qui tombe au lendemain du mois de ramadan. Ces attentes de pic ont même déjà été annoncées en Espagne où les autorités ont lancé plusieurs mesures pour assurer le bon déroulement de l'opération, d'autant plus que celle-ci rentre également dans sa phase retour. Mais les compagnies maritimes ne sont pas en reste. «Toutes les compagnies ont augmenté leurs rotations et mis les bateaux au point. Tout le monde est prêt», assure M. Chrigui, qui a porté à 8 (contre 6 auparavant) le nombre des rotations d'Intershipping sur Tanger-Algesiras. De même pour Naveline SA. Alors que la nouvelle compagnie opérait jusqu'à lors avec un seul bateau sur Tanger-Algesiras, «elle est passée à deux bateaux», assure à Yabiladi une source prochaine de la direction. «Les MRE ont tiré les leçons du passé» Rachid Chrigui constante que les MRE n'optent plus toujours pour les voyages en plein week-end pendant les périodes de pic. «Le dernier week-end où nous nous attendions à des arrivées massives, les MRE étaient plutôt nombreux pendant les jours de la semaine suivante», explique-t-il. Cet ancien du domaine estime qu'il ne serait pas étonnant de voir le même scénario se produire cette fois. «Les MRE ont tiré les leçons du passé. Les gens savent que quand on annonce des périodes de pic, il y aura trop de monde. Ils ne veulent plus trop galérer avec les files d'attentes interminables», argue-t-il. «On attend, s'il n'y a pas l'affluence attendue ce week-end, ça viendra certainement lundi, mardi ou mercredi», conclut-il.