Les Marocaines s'illustrent souvent aux examens du baccalauréat à l'étranger. Après Miriam Radtke et Myriam Bourhail, une autre élève originaire du royaume sort du lot cette année avec la note maximale en philo. Adeline Hakim, ancienne élève au Lycée Jean-Monnet à Cognac, n'a fait que suivre les traces de son père, lui-même titulaire d'un doctorat de philosophie sur le monde arabe et musulman. Nouvelle prouesse d'une élève originaire du Maroc au Baccalauréat français. Si Myriam Bourhail avait obtenu la meilleure note générale l'année dernière, Adeline Hakim, une autre élève originaire du royaume âgée de 17 ans, s'est elle aussi distinguée récemment. Cette élève en terminale scientifique, au lycée Jean-Monnet, à Cognac, a décroché le sésame avec la mention «très bien». Mais son principal fait d'arme aura été sa note en philosophie. Fait très rare, Adeline a décroché la note maximale : 20/20. «Cela correspond à une petite récompense, après beaucoup d'années de travail. La mention, ce ne sont que deux mots sur un bout de papier, mais c'est une forme de reconnaissance quand même», explique à Sud Ouest la jeune fille. Père titulaire d'un doctorat en philo Si la Philo pose souvent problèmes aux candidats, la jeune fille n'a pas dû être «terrorisée» par cette matière. L'ambiance familiale y semble pour beaucoup. En effet, le père d'Adeline est titulaire d'un doctorat de philosophie sur le monde arabe et musulman. Il enseigne également les Lettres au lycée Jean-Rostand, à Angoulême. Quant à la mère, Patricia, elle est gestionnaire au collège de Châteauneuf-sur-Charente. «Pour moi, c'est une fierté. Personnellement, je n'ai jamais eu 20 sur 20 en philo !», confie à Sud ouest son père Mohammed Hakim. Adeline, qui avait choisi le latin et la section européenne comme options, compte suivre des études de médecine à Bordeaux. Son père regrette qu'elle n'ait pas choisi en option l'arabe qu'il enseigne lui-même. «C'est important de "déblayer" les clichés. Qui dit étudier l'arabe ne veut pas dire étudier la religion !», nuance-t-il, expliquant aussi que l'obtention du Bac ne garantit pas tout le temps un avenir. «Le plus dur est à venir», souligne-t-il.