Le roi Mohammed VI a réitéré, hier, son soutien à l'intervention de l'Arabie saoudite au Yémen. La visite du roi à Ryad a coïncidé avec le lancement d'un débarquement de forces de la coalition arabe à Aden. La sécurité a dominé la visite de quelques heures de Mohammed VI en Arabie saoudite. Preuve en est la présence du général du corps d'armée, Bouchaib Arroub, le n°2 des FAR, et Yassine Mansouri, le chef de la DGED, parmi les membres de la délégation qui accompagnaient le souverain. Les conseillers royaux, Fouad Ali El Himma, Omar Azziman et Abdellatif Mennouni, étaient également du déplacement. Le gouvernement n'y était représenté que par le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Les sujets phares : Yémen et Daesh Mohammed VI «a réaffirmé la solidarité du Royaume du Maroc et son appui aux initiatives entreprises par le Serviteur des Lieux Saints en faveur de la légitimité au Yémen et pour éviter à la région les répercussions des ingérences étrangères», indique un communiqué suite aux entretiens entre les deux monarques. Ce soutien intervient quelques heures après le lancement d'une petite opération terrestre à Aden. Des soldats de la coalition arabe ont accédé, avec la bénédiction des autorités françaises, au port de l'ancienne capitale du Yémen du sud en provenance de Djibouti. Epaulés par des milices alliées au président Hadi Mansour, ils ont réussi à entrer et à sécuriser des périmètres dans la ville. Ce débarquement -premier du genre depuis le 26 mars- serait-il annonciateur du début de la grande opération terrestre ? Pour l'instant, les militaires saoudiens nient toute incursion à Aden. L'autre sujet phare dans l'agenda des deux souverains est la menace de l'organisation de l'"Etat Islamique". Les deux dirigeants ont «exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à lutter contre le terrorisme, à faire face à l'organisation Daech», ajoute la source. Aujourd'hui, Mohammed VI entame une visite officielle à Abou Dhabi. Elle intervient vingt-quatre heures après ses entretiens avec Salman. Le roi pourrait jouer un rôle de médiateur entre le prince héritier d'Abou Dhabi, le véritable maître du pays, et les saoudiens. En dépit de l'unité de façade affichée, les deux parties ne sont pas sur la même longueur d'onde sur le dossier yéménite. Les Emirats continuent de soutenir les forces du président déchu Ali Abdellah Saleh. Ils accueillent toujours son fils, Ahmed.