La justice new yorkaise a tranché. Désormais des publicités islamophobes pourront s'afficher sur les bus et le métro. Ces pubs pro-israéliennes sont pourtant décriées par l'agence chargée du transport dans la métropole américaine. L'AFDI de Pamella Geller à l'origine de cette campagne se dit satisfaite. L'Initiative américaine de défense de la liberté (American Freedom Defense Initiative) a encore frappé. Ses nouvelles affiches s'attaquant une fois de plus aux musulmans pourront apparaître sur les bus et les autres moyens de transport en commun new yorkais. En effet, une décision du juge fédéral John Koeltl a autorisé mardi les pubs visant les musulmans, en se basant sur le premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d'expression, rapportent les médias américains. Sur les pubs, le message est pourtant considéré comme choquant : «Tuer les juifs est un culte qui nous rapproche d'Allah». «C'est cela le Jihad. Quel est le vôtre ?», peut-on ainsi lire sur les affiches postées sous forme de discussion entre un supposé musulman et les juifs. Les pubs comprennent aussi une image d'un jeune homme portant un foulard, qui est présenté comme un probable terroriste. Elles seront aussi acceptées dans les transports publics à Chicago et à San Francisco, selon la justice, et probablement à Philadelphie, comme l'indiquent BBC et Indepedant. Le MTA pas du même avis que la justice Mais pour l'agence en charge du transport à New York (New York's Metropolitan Transportation Authority - MTA-), ces pubs ne feront qu'inciter à la violence contre les Juifs. Car, l'AFDI fondée par la très influente auteure, bloggeuse et activiste politique juive, Pamella Geller, a été labélisée par le Southern Powerty Law Center comme un «groupe de haine». C'est cette agence très influente aux Etats-Unis qui a une nouvelle fois financé les différentes pubs sur les transports en commun. Pour la MTA, la justice devait se référer à une loi votée en 1997 qui interdit les annonces ciblant des individus ou des groupes de personnes en fonction de leur race et de religion. Cependant, le juge fédéral Koeltl n'est pas de cet avis. Selon lui, les fonctionnaires de la MTA «sous-estiment le degré de tolérance des New-Yorkais et surestiment l'impact potentiel de ces annonces fugaces». Koeltl estime également qu'«il n'existe aucune preuve qui montre que voir l'une de ces annonces à l'arrière d'un bus serait suffisant pour déclencher une réaction violente». Pour sa part, le directeur de sécurité de MTA Ramond Diaz, pense que «ce qui importe ce n'est pas l'intention de l'AFDI, mais comment l'annonce serait interprétée» par les New Yorkais. Selon Diaz, l'inscription «Quel est le vôtre? (jihad)» pourrait être considérée comme un «appel à la violence». L'AFDI jubile De son côté, l'AFDI défend que la même affiche n'avait pas causé de problèmes à Chicago et à San Francisco, mais Diaz a souligné que la ville de New York était différente parce qu'elle est «la première cible de la terreur» et que la «menace pour la sécurité terroriste» avait empiré depuis 2013. Pour la justice new yorkaise, l'intention réelle de l'annonce n'est pas de préconiser l'usage de la force, mais pour parodier la campagne du CAIR (Conseil des relations islamo-américaines) intitulée «Mon Jihad» et aussi critiquer le Hamas et l'islam radical. L'AFDI compte lancer une campagne de dons sur son site pour placer ses affiches dans une centaine de bus. Sa fondatrice a posté des photos d'elle devant la Cour pour célébrer sa victoire. Mais son combat contre les musulmans se heurte aussi à une fatwa émise en Egypte récemment. Ce dernier appelait l'AFDI à œuvrer pour la coexistence pacifique entre les communautés au lieu de cultiver la haine. Une partie de la communauté juive s'était également soulevé contre Geller et l'AFDI. VICTORY!Judge rules for us in AFDI vs MTA:"The [MTA's} theory is thoroughly unpersuasive" #WIN http://t.co/7nkCXIrTd7 pic.twitter.com/EtdlRs2kZL — Pamela Geller (@PamelaGeller) 21 Avril 2015