Le mouvement des « indignés » prend de l'ampleur aux Etats-Unis. 700 militants ont été arrêtés par la police de New York. Le mouvement des «indignés», né en Espagne il y a quelques mois, a gagné les Etats-Unis. Depuis plusieurs jours, quelque milliers d'Américains ont commencé à battre le pavé. Mercredi à New York, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Wall Street à New York. Ils protestent notamment contre les inégalités économiques. «Occupons Wall Street tous les jours, toute la semaine», criaient-ils. La police dénombre 5 000 participants alors que les syndicats font état de 12 000. «Nous sommes les indignés de New York, les indignés de l'Amérique, les indignés du monde», a expliqué Hector Figueroa, du Syndicat des employés des services. Les manifestants dénoncent, entre autres, le chômage et la vie chère. «J'ai 34 ans, je travaille et je n'ai rien. Pas d'économies. Pas de maison. Et pourtant, j'ai fait des études. Pour notre génération, plus rien ne semble possible», a déploré Sarah, une secrétaire participant à la marche. Le mouvement s'est aussi propagé à d'autres villes. A San Francisco, ils étaient aussi nombreux à crier leur ras-le-bol du système financier, qui selon eux, n'a fait qu'enrichir les banquiers et appauvrir la population. Selon Larry Hanley, le président du syndicat des transports Amalgamated Transit Union, «Les Américains sont frustrés par les banquiers et les courtiers qui en ont profité, sur le dos de ceux qui travaillent dur». Les villes de Los Angeles, de Boston et de Chicago ont connu le même sort. Le président du groupe Démocrate à la Chambre des représentants, John Larson, a salué «des manifestants qui se battent pour donner une voix aux Américains qui luttent chaque jour». Nombre de ces manifestants se disent déçus par la gestion économique du président Barack Obama, estimant qu'il a fait «trop de compromis». Il faut souligner que la police new yorkaise a arrêté 700 militants pour avoir bloqué la circulation sur le pont de Brooklyn en manifestant Les médias américains reprochent au mouvement de ne pas avoir «un message clair».