Pamela Geller, la blogueuse et activiste américaine qui a fait de la lutte contre l'islam son seul cheval de bataille, refait parler d'elle. Elle vient de débourser la somme de 100 000 dollars pour une nouvelle campagne d'affichage islamophobe à paraitre sur les bus de New-York. Celle-ci est illustrée, notamment, par une photo de James Foley, le premier otage britannique exécuté par l'Etat islamique. Une nouvelle campagne anti-islam vient de débarquer à New-York. Elle est signée une nouvelle fois Pamela Geller. La blogueuse et activiste américaine, connue pour ses multiples frasques anti-islam, vient de débourser, via son organisation Initiative américaine de défense de la liberté (AFDI), 100 000 dollars pour des affiches islamophobes, devant paraitre sur 100 bus de New York. Celles-ci seront également visibles à l'entrée des stations de métro de Lexington Avenue / 59th Street et de Columbus Circle. Les affiches en question sont illustrées par une photo de James Foley, l'ex otage britannique de l'Etat islamique, juste avant son exécution en Syrie. A coté, une photo d'Abdel Majed Abdel Bary, le jeune rappeur britannique d'origine égyptienne, qui a rejoint le groupe jihadiste l'année passée, considéré comme le principal suspect du meurtre. Les deux images sont reliées par l'expression «Hier modéré, aujourd'hui en tête d'affiche» (Yesterday's moderate is today's headline). Une autre affiche laisse entendre que le mouvement du Hamas, l'Etat islamique, Boko Haram, Al Qaeda et le Conseil des relations islamo-américaines (CAIR) sont pareils, pendant qu'une troisième, déjà accrochée dans les bus de Washington DC en mai dernier, fait la comparaison entre le grand Mufti de Jerusalem (Al Qods), l'imam Haj Amin al-Husseini, et Adolf Hitler. «La haine islamique des Juifs : C'est dans le Coran», peut-on lire sur celle-ci. Une «campagne d'éducation» Selon le journal en ligne Nydailynews.com, qui rapporte la nouvelle ce vendredi, les affiches sont conçues comme une «campagne d'éducation» ayant pour but d'avertir la population sur les «problèmes liés au jihad et à la charia». Sauf qu'en réalité, celle-ci contient des amalgames dangereux, susceptibles d'heurter la sensibilité les milliers de musulmans qui vivent sur place. Une situation dont la Metropolitan Transportation Authority (MTA), l'entreprise publique en charge de la gestion des transports publics dans l'agglomération de New York, est bien consciente. Celle-ci affirme, toutefois, «ne pas avoir eu le choix» avant de l'autoriser. La campagne ne contient pas de «langage dégradant» et un juge a statué qu'un rejet violerait le Premier amendement de la Constitution américaine. «Si vous lisez la décision du tribunal sur ce point, (vous allez voir que) nos mains sont liées», a déclaré le porte-parole de MTA Adam Lisberg. «Geller est une détractrice connue et il n'y a pas de loi dans ce pays qui l'oblige à dire la vérité», déplore Corey Saylor, un porte-parole du CAIR, interrogé par la même source. Le CAIR, dont le siège se trouve à Washington, pourrait déposer plainte dans les prochains jours contre l'organisation de Pamela Geller. L'organisation ne sait, cependant, pas si cela vaut vraiment la peine ou pas.