Les négociations de Skhirate entre les factions libyennes sont sur la bonne voie. Mardi soir, le parlement de Tobrouk a demandé à la mission de l'ONU de lui laisser quelques jours afin de mieux préparer sa réponse aux points soulevés, la semaine dernière au Maroc. Détails. Le nouveau round du dialogue interlibyen, prévu aujourd'hui à Skhirate, n'a pas eu lieu. «Il n'y a rien de nouveau», nous confie brièvement depuis Tripoli, Samir Ghattas, responsable de la communication au sein de la Mission d'appui de l'ONU en Libye (MANUL). Hier soir, les députés du parlement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale, a demandé à la MANUL de reporter les négociations à la semaine prochaine afin de lui laisser davantage de temps pour examiner en détail le rapport qu'a présenté, hier, sa délégation aux pourparlers tenus les 5 au 7 mars au royaume. Dans les deux camps, l'heure est plutôt à l'optimisme A Tobrouk, le parlement a déjà élaboré une feuille de route avec des délais raisonnables pour la réalisation des objectifs énoncés, notamment la formation d'un gouvernement d'union nationale. Un exécutif qui sera confié à des technocrates en vue de mener la difficile phase de transition en Libye. Les députés, indique le journal arabophone Al Hiwar Al Libi, demandent des garanties internationales et régionales à même de soutenir le processus de paix en cours entre les factions libyennes. La rédaction de la feuille de route est un autre indicateur de la réussite du round de Skhirate. Le parlement de Tripoli partage également le même optimisme. Dans des déclarations à un média local, son président Saleh Makhzoum assure que les négociations de Skhirate ont enregistré un progrès. Les deux parties ont convenu d'une réforme de la constitution, portant essentiellement sur la création d'un parlement bicaméral et d'un conseil de la présidence. La semaine prochaine à Skhirate, les discussions devraient porter sur les critères pour la désignation du président et ses assistants ainsi que la nomination d'un gouvernement, des mécanismes de son contrôle et de sa destitution. Selon Saleh Makhzoum, ce mercredi devait être consacré à l'examen de la liste des candidats devant former le prochain gouvernement de transition. Parallèlement à Skhirate, la Mission d'appui de l'ONU en Libye a programmé des escales à Alger (elle s'est tenue hier), et au Caire, respectivement entre les partis politiques et les chefs de tribus, en vue de rétablir la confiance.