Un juif d'origine marocaine est pressenti pour prendre la tête des armées en Israël, il s'agit de Gadi Eizenkot. Un nom que les amis de Khalid Soufiani pourraient ajouter à l'avenir sur la liste des militaires et politiques israéliens qu'ils tentent, depuis 2006, de poursuivre devant la justice marocaine pour crime de guerre. En Israël, le nom du futur chef d'Etat-major des armées est un des sujets favoris de la classe politique et des médias. Le mandat de l'actuel n°1, le général Benny Gantz, arrivera à terme en février 2015. Il avait été nommé à ce poste le 14 février 2011. Dans ce pays, les hauts gradés ne s'accrochent pas à leur titre, ils troquent vite leurs treillis contre costume et cravate du politique. La majorité des grands leaders en Israël comptent un passage dans l'armée, à l'exception de Shimon Perez. Gadi Eizenkot, 54 ans, un juif d'origine marocaine, qui assume jusqu'ici la fonction du n°2 de l'armée, est pressenti pour succéder à Gantz. Ses parents avaient quitté le royaume au début des années 50, bien avant la grande vague d'immigration post-guerre de six jours de 1967. Les médias israéliens et plus largement du Moyen-Orient sont plutôt optimistes sur les chances de Gadi d'occuper le poste, notamment après l'avis favorable du conseiller juridique du gouvernement suite à une requête du ministre de la Défense. Cette procédure vise à écarter de la course le ou les candidats ayant des démêlés avec la justice ou qui font l'objet d'enquêtes. D'ailleurs, le nom de Gadi Eizenkot a été cité, en 2012, dans le scandale «Harpaz » qui avait secoué la hiérarchie militaire en Israël, mais cela n'a pas dû peser moment du verdict final, ajoute les mêmes sources. Soufiani devrait ajouter Eizenkot à sa liste La nomination de Gadi est, également, très attendue au Maroc, notamment auprès des amis de Khalid Soufiani. L'avocat, en compagnie d'autres camarades de la profession dont le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, avaient déposé plusieurs plaintes devant les tribunaux du royaume contre des militaires et des politiques israéliens d'origine marocaine, coupables de crimes contre les Palestiniens ou les Libanais. Plus récemment, en août dernier, une plainte visait le général Samy Tordjman qui conduisait les agressions contre Gaza, mais sans aboutir. En 2006, ils avaient tenté de poursuivre en justice, Amir Peretz, l'ex-ministre de la Défense, pour crime de guerre au Liban, sans réel succès non plus.