Alors que des médias proches du Polisario s'interrogeaient, il y a trois jours, sur les raisons de la visite de Mezouar à Nouakchott, c'est un ministre mauritanien qui s'est chargé de leur répondre. Un déplacement annonciateur du prochain retour de l'ambassadeur mauritanien à Rabat. Un poste vacant depuis 2012. Nouakchott s'apprête à nommer un nouvel ambassadeur au Maroc. Ce ne serait qu'une question de jours, selon les dires du ministre mauritanien des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Abzid Abih Ould Ahmed. Dans des déclarations à la presse, le responsable a précisé que les relations entre le Maroc et son pays sont au beau fixe en dépit de l'absence, depuis plus de deux ans, d'un haut diplomate à la représentation diplomatique mauritanienne à Rabat. Une annonce faite juste quelques heures après les entretiens du jeudi 23 octobre, entre le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, et le président Mohamed Ould Abdelaziz. Une haute personnalité mauritanienne appelée à prendre ses quartiers à Rabat Qui sera cet acteur politique mauritanien qui remplacera Mohamed Ould Mouaouia ayant quitté Rabat en 2012 sans même aviser les autorités marocaines ? A l'époque, Rabat et Nouakchott vivaient une période de troubles diplomatiques intenses. Trois noms très connus sur la scène mauritanienne ont été cités dans le passé. Il s'agit de l'ancien président du Sénat, Mohamed Ould El Haj. «Un nom qui circule depuis plusieurs mois dans les salons de Nouakchott», nous confie une source au Sahara. L'ancien premier ministre, Mohamed Ould Laghdaf, qui a quitté son poste en août dernier,à la suite d'un changement de gouvernement, est également en course. «Reste à savoir si le président Mohamed Ould Abdel Aziz serait disposé à se séparer de Ould Laghdaf. Il compte sur son ex-premier ministre pour mener à bien le dialogue avec l'opposition réunie au sein du "Forum national pour la démocratie et l'unité", une priorité pour l'homme fort en Mauritanie qui tente d'asseoir encore plus son pouvoir. Un objectif qui passe, inévitablement, par une modification de la constitution qui limite à deux, les mandats du président», explique la même source. Ahmed Ould Bahiya figure, également, sur la liste des candidats. Il est l'actuel directeur du cabinet du président. Auparavant, il était à la tête du ministère de l'Enseignement supérieur.