Les relations maroco-mauritaniennes pourraient connaître un nouveau départ. de nouveau Certains médias à Nouakchott misent sur une prochaine visite du roi Mohammed VI dans leurs pays. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que de telles spéculations sont diffusées par la presse locale, comme en février dernier, avant que la réalité ne balaie d'un revers de main tous ces pronostics. Le roi Mohammed VI se rendra-t-il en Mauritanie, le 2 août prochain, pour assister à la cérémonie d'investiture du président Mohamed Ould Abdel Aziz ? Des médias à Nouakchott pronostiquent une telle visite, arguant qu'une invitation, en ce sens, aurait été adressée au monarque chérifien. Les mêmes supports, citant des «sources bien informées», estiment que le souverain «étudierait sérieusement» l'option de son déplacement chez le voisin du sud. Une initiative qui serait annonciatrice, selon elles, d'une prochaine normalisation des relations entre les deux pays, après trois années de brouille. Précaution La diffusion de cette «rumeur» par la presse mauritanienne n'est pas sans susciter des interrogations, sachant que le contexte n'a pas changé. Preuve en est le sort réservé, il y a quelques jours, au message royal de félicitation au général-président Aziz à l'occasion de sa «victoire» aux élections présidentielles du 21 juin, par la très officielle Agence mauritanienne d'information. Pour mémoire, la lettre de Mohammed VI n'a été diffusée par AMI qu'après cinq jours d'attente. Elle n'a été libérée que suite à une réunion de l'ambassadeur du royaume à Nouakchott avec le premier ministre Ould Laghdaf. Ce n'est, d'ailleurs, pas la première fois que des médias locaux publient de telles spéculations. Mi-février dernier, alors que le roi préparait des visites au Sénégal, Guinée, Côte d'Ivoire, Mali et au Gabon, des sites mauritaniens annonçaient, en citant toujours des sources bien informées, une visite royale à Nouakchott. Mieux encore, ils pronostiquaient, en guise de réchauffement des relations, la nomination d'une importante personnalité au poste d'ambassadeur à Rabat, vacant depuis plus de deux ans. Le 9 mars, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, alors que Mohammed VI était en plein tournée africaine, opérait un mouvement dans le corps diplomatique. L'ambassadeur tant attendu n'a pas été désigné. Pire, la chancellerie mauritanienne a perdu son chargé d'affaire, Mohamed Ould Lakhel, promu ambassadeur au Mali.