Le Réseau des Parlementaires contre la peine de mort au Maroc (RPCPM) demande aux autorités marocaines de soutenir l'initiative de l'ONU visant à poser un moratoire sur les exécutions, qui sera soumis à nouveau au vote en décembre prochain. Le RPCMP exhorte les divers groupes parlementaires dans les deux Chambres à œuvrer pour l'abolition de la peine de mort au Maroc. Alors que la 12ème édition de la Journée internationale contre la peine de mort se célèbre ce vendredi, des voix se lèvent une nouvelle fois pour dénoncer les pays qui l'appliquent jusqu'à présent. Le Maroc reste encore l'un des pays au monde qui continuent de prononcer la peine capitale, sans pour autant procéder à des exécutions depuis 20 ans. Afin de pousser le royaume à suivre le pas des Etats qui ont aboli la peine capitale, le Réseau des Parlementaires contre la peine de mort au Maroc (RPCPM) demande aux autorités marocaines de soutenir l'initiative de l'ONU visant à poser un moratoire sur les exécutions. Un vote sera en effet soumis pour ce moratoire en décembre prochain. Dans ce sens, le RPCPM exhorte les autorités marocaines à «œuvrer pour l'abolition de la peine de mort dans les plus brefs délais». Dans le cadre de cette journée placée sous le thème ''Protégez ceux qui souffrent de troubles mentaux, ne les exécutez pas'', le réseau demande également aux différents groupes parlementaires des deux Chambres de poursuivre leurs efforts afin de bannir la peine de mort dans le pays. Contradictions avec la nouvelle Constitution Selon le RPCPM, la peine de mort reste en contradiction avec les articles 20 et 22 de la Constitution de 2011 et avec les recommandations de l'Instance Equité et réconciliation (IER). Le réseau renouvelle pour l'occasion sa revendication pour l'abolition totale de la peine de mort du Code pénal, «sur la base d'une réforme pénale profonde fondée sur les principes des droits de l'homme, de la réhabilitation et de la réinsertion». Il salue par ailleurs l'action de la Coalition marocaine pour l'abolition de la peine de mort et du Réseau des avocates et avocats contre la peine de mort, qui continuent de dénoncer la position du Maroc sur cette question. Au Maroc, malgré plusieurs dénonciations de la peine de mort, les autorités n'ont pas bougé d'un iota. Dernièrement, le ministre de la Justice Mustapha Ramid a apporté quelques modifications pour durcir les conditions de détention. Seulement, ces mesures ne satisfont pas les abolitionnistes et restent encore loin des attentes.