La gendarmerie d'une commune rurale relevant territorialement de la wilaya d'Agadir a arrêté, lundi, trois élèves pour apologie à Daesh et outrage au drapeau national. Au Maroc, la guerre contre Daesh ne se limite pas aux seuls démantèlements des cellules de recrutements de combattants. Dans le viseur des services de renseignements, figure, également, toute publication de messages à la gloire de l' «Etat islamique». Une réalité que vient de découvrir, à leurs corps défendant, trois élèves d'un lycée de la région d'Agadir. L'affaire a commencé, la semaine dernière, à la commune rurale Drarga. Alertés par le directeur du lycée «Sidi El Haj Saïd», des gendarmes se sont déplacés sur place pour constater des tags sur les murs en faveur de EI. Les investigations ont conduit à l'interpellation, lundi 6 octobre, de trois élèves qui poursuivent leurs études dans le même établissement scolaire. Tous sont des résidents de Drarga. Ils auraient pénétré le lycée durant la nuit, fait descendre le drapeau national et écrit les messages sur le mur. Un acte qui n'est pas isolé Un média dans la capitale du Souss affirme que les recherches menées par les enquêteurs sur Facebook ont permis l'arrestation des trois lycéens. Ces derniers ont revendiqué l'écriture des écrits sur une page créée, à cet effet, sur le réseau social, baptisée «Anonymous de Drarga». Actuellement, les trois mineurs sont placés en garde à vue. Ils seront présentés, dans les jours à venir, devant un juge d'instruction. Les élèves sont accusés, également, d' «outrage au drapeau national». La loi n°17-05, adoptée en 2005, prévoit une peine allant de six mois à trois ans de prison et une amende de 10.000 à 100.000 dirhams pour quiconque porte atteinte au drapeau ou aux symboles du royaume. A des centaines de Kilomètres d'Agadir, le public du Raja a entonné, il y a quelques jours, des slogans en faveur de "l'Etat islamique" sans qu'il ait la moindre enquête policière ou de poursuite judiciaire alors même qu'existe un enregistrement vidéo de l'événement. A Tétouan, la police cherche les auteurs présumés de tags pro-Daesh, écrits non loin de la délégation des œuvres sociales des FAR.