De Oujda, Chabat a vivement réagi à l'interdiction de son sit-in devant les frontières algéro-marocaines, accusant le gouvernement Benkirane de servir les intérêts des généraux algériens. Le chef de l'Istiqlal a réitéré son appel pour la récupération du Sahara oriental et en a profité également pour lancer une attaque contre Bouteflika Alors qu'il avait prévu de manifester devant le poste frontalier de Zouj Bghal ce dimanche 21 septembre, Chabat a dû se contenter d'un meeting dans une salle à Oujda suite à l'interdiction de son sit-in devant la frontière algéro-marocaine par les autorités. Devant ses fidèles, le secrétaire général de l'Istiqlal a réitéré son appel pour la récupération du Sahara oriental, soulignant que c'est «la seule voie pour la réalisation de l'intégration maghrébine». "Les Algériens méritent un président jeune et dynamique" Connu pour ses positions hostiles au pouvoir algérien, Chabat s'en est pris ouvertement à Abdelaziz Bouteflika. Selon lui, le peuple algérien mérite un chef d'Etat jeune et dynamique capable de sillonner, comme le fait le roi Mohammed VI, les quatre coins du pays L'istiqlalien, relayant les propos d'un opposant au pouvoir, a déclaré que les Algériens ignorent si Bouteflika est encore en vie ou s'il était décédé. Des propos qui devraient susciter de vives ripostes de l'autre côté de «Zouj Bghal». D'ailleurs celles-ci ont déjà commencé. Bien avant que le ministère marocain de l'Intérieur n'ait interdit le projet du sit-in de Chabat, plusieurs médias algériens avaient vivement dénoncé l'initiative, parlant de nouvelle «provocation» du chef de la Balance. Chabat : «le gouvernement Benkirane sert les intérêts des généraux» A Oujda, le SG du PI s'en est aussi pris au gouvernement marocain. Il a vivement critiqué le refus des autorisations pour organiser son sit-in. Seulement, il a savamment épargné le département de Mohamed Hassad pour concentrer ses attaques sur son ennemi juré, Abdelilah Benkirane, l'accusant au passage d'en être le principal responsable. Pour Chabat, en agissant de la sorte, le chef du gouvernement n'a fait que servir les intérêts des généraux algériens. Il a, par ailleurs, fustigé la position du très controversé député PJDiste, Abdelaziz Aftati, favorable à l'interdiction du sit-in, estimant qu'il aurait embarrassé le pouvoir en Algérie. En tout cas, ce n'est pas la première fois que le ministère de l'Intérieur lève son «véto» contre une manifestation d'une organisation présidée par Hamid Chabat. Fin février, une marche à Rabat du syndicat UGTM, une émanation de l'Istiqlal, avait été interdite par les autorités de la capitale. A l'époque Chabat n'avait pas réagi de la même manière.