Alors qu'il y a quelques mois les Subsahariens séjournant autour de Ceuta en attente d'une opportunité d'escalade de clôture frontalière, ils ne seraient plus qu'au nombre de 500 selon les forces de sécurités espagnoles. Une fois de plus, l'aide du gouvernement marocain semble avoir porté ses fruits. Le nombre de migrants subsahariens sans papiers installés dans les montagnes marocaines les plus proches de Ceuta a «substantiellement» baissé à 500, alors que «plutôt cette année, ils atteignaient les 3 500». C'est ce qu'a indiqué le délégué du gouvernement à Ceuta, Francisco Antonio González Pérez lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi 25 juillet, rapporte l'agence EuropaPress. Des données confirmées par le directeur général de la Police de Ceuta, Ignacio Cosidó, également présent à la conférence de presse. D'après lui, la question devra toujours être traitée avec la plus grand rigueur, car, dit-il, le problème de l'immigration irrégulière n'est pas conjoncturel et perdurera certainement sur le long terme. Le chef de la police ceutienne a également salué le «grand travail» abattu par les agents des forces de sécurité «tant pour le contrôle du trafic frontalier à Tarajal – qui n'est pas facile – que pour assurer la tranquillité de tous les habitants de Ceuta et de tous les Espagnols». Rabat au cœur de cette «dépopulation» dans les montagnes du Nord Cependant, les autorités de la ville autonome ont omis de signaler l'aide du Maroc qui a certainement été le principal facteur favorisant cette baisse significative du nombre de migrants irréguliers aux alentours de Ceuta. En effet, la police chérifienne depuis le mois de mars a lancé une opération de transport des migrants des montagnes de la région vers les villes de Rabat et Casablanca. A cette période, les militants des droits de l'homme parlaient de «trois ou quatre bus d'une cinquantaine de places» qui faisaient la navette chaque soir vers la capitale politique, les détails concernant les retours vers la métropole économique n'ayant pas été divulgués. Pour assister son voisin du Nord dans cette lutte contre l'immigration irrégulière, le Maroc ne ménage pas les efforts. Outre les actions entreprises au niveau de la frontière avec Ceuta, plusieurs autres sont menées près de Melilla, notamment la construction - depuis mai dernier à Nador - d'une barrière armée de lames, visant à protéger la ville autonome des assauts des migrants.