Eh oui ! Ces longues files d'attente à ne pas en finir, voilà ce que regrettent les MRE, chaque été, lors des pics de voyages. Pourtant, l'opération transit de cette année sera marquée par de nouvelles mesures liées aux transports des marchandises des MRE, lesquelles pourraient considérablement perturber le trafic, avec notamment des retards au niveau du passage des frontières maritimes marocaines. Mais face à ces inquiétudes, la douane marocaine se veut rassurante. L'opération transit entre l'Espagne et le Maroc est officiellement lancée depuis le 5 juin. Tout au long de cette saison estivale, les Marocains du monde devront faire face à plusieurs changements. D'une part, le Maroc a mis un coup de vis sur les mesures concernant le transport de marchandises, promettant la fouille minutieuse des véhicules. D'autre part, l'Espagne a mis en place un navire spécialement dédié au voyage des marchandises lors des périodes de forte affluence de passagers, prévues du dernier week-end de juillet au premier week-end d'août pour la phase aller et du dernier week-end d'août au 1er septembre pour la phase retour. Renforcement des effectifs, organisation des contrôles Tout cela pourrait occasionner des perturbations considérables, notamment des retards au niveau des contrôles. Or, ce sont ces éternelles files d'attente que les MRE n'apprécient pas, surtout ceux non-concernés par le transport des marchandises. Mais selon la douane marocaine, il n'y a pas de souci à se faire. «Nous avons tout mis en œuvre pour le bon déroulement de l'opération», assure à Yabiladi Sefrioui Morchid Drafallah, chef du service de Lutte contre la fraude et la contrebande au sein de l'Administration des douanes et Impôts indirects (ADII). «L'effectif des douaniers a été renforcé afin de fluidifier le passage des voyageurs», ajoute-t-il, précisant que cette démarche est répétée chaque année, sauf pour que 2014, l'affection d'agents est plus importante. Selon lui, le dispositif est expérimenté depuis le 5 juin dernier, date de l'ouverture de l'opération Marhaba pour l'accueil des Marocains du monde et «tout se passe bien». Cependant, on ne peut en juger de l'efficacité maintenant, puisque comme l'expliquait à Yabiladi le DG de la compagnie marocaine Intershipping, Rachid Chrigui, le trafic est très timide pour l'instant. M. Sefrioui le reconnait bien, mais assure que les opérations seront menées de telle sorte que les voyageurs qui semblent être des commerçants ou qui transportent un volume important de marchandises seront mis de côté, «de façon à ne pas gêner le contrôle de ceux qui viennent pour leurs vacances ou plus tard pour la fête». A noter que des espaces ont été aménagés à cet effet. Souscription à l'admission temporaire du véhicule depuis le pays d'origine Par ailleurs, toujours pour assurer la fluidité des contrôles, la douane rappelle qu'elle a mis en place un service pour la déclaration en ligne de l'admission temporaire d'un véhicule. «En clair, les MRE peuvent souscrire à l'admission temporaire de leur véhicules depuis le pays d'origine», explique M. Sefrioui, ajoutant que «c'est une mesure importante qui permettra de gagner en temps au niveau des postes frontières». Toutefois selon l'ADII, il n'est pas possible de minimiser les mesures de contrôles, car malgré la communication faite récemment, les agents aux postes frontières ont déjà mis la main sur un véhicule de MRE, contenant «une importante quantité de stupéfiant». «Mais bon, c'est un cas isolée, car il n'est pas question de considérer les MRE comme ayant l'habitude de transporter la drogue», affirme le responsable douanier. Comme chaque année les services de douanes ont également publié un guide pour les MRE et mettent en place également une section spéciale sur le site web
