Lors d'une cession de questions au Parlement espagnol, le gouvernement a annoncé avoir réduit de 75% l'enveloppe allouée à l'aide au développement pour les pays à l'origine ou de transit de l'immigration (Maroc, Mauritanie, Sénégal et Algérie). En ce qui concerne au Maroc, l'aide a accusé une baisse spectaculaire de 80% en deux ans. La contribution espagnole est ainsi passée de 90 millions d'euros en 2010 à 15 millions pour l'année 2012. Une restriction budgétaire due principalement au plan d'austérité imposé par l'Union européenne. Une baisse qui s'ajoute à la réduction de l'effectif des agents frontaliers entre le Maroc et l'Espagne, qui est actuellement composé de 410 personnes. Mais face aux violentes altercations entre les forces de l'ordre et les migrants à Melilla et Ceuta, le gouvernement espagnol a décidé, à titre exceptionnel, de renforcer le dispositif de sécurité aux abords de ces enclaves, en déployant 330 hommes en renfort.