La célébration, en Israël, de la Mimouna de cette année a coïncidé avec les préparatifs des présidentielles du 14 juin. Bien que l'élection du futur président ne soit pas au suffrage universel direct, mais plutôt une mission qui revient aux 120 députés de la Knesset, les principaux candidats ont répondu présent afin de séduire les parlementaires de la communauté juive marocaine. Le président Shimon Perez a fêté la Mimouna à Jérusalem / Ph. GPO Benyamin Netanyahu et son épouse Sara à la Mimouna à Or Akiva / Ph. Mark Neiman GPO Moshe Ya'alon, ministre de la Défense à Modi'in pour la Mimouna / DR Limor Livnat, ministre de la Culture et des Sports à la fête de la Mimouna à Rishon Lezion / DR Benyamin Ben-Eliezer (Parti travailliste) lors de la fête de Mimouna à Elad / DR En Israël, la célébration cette année de la fête religieuse des juifs du Maghreb «Mimouna» a connu un forte présence des candidats aux élections présidentielles, prévu le 14 juin prochain. Mieux encore toute la classe politique a tenu à prendre part à ses festivités. Un rendez-vous, désormais inscrit dans leurs agendas. Une célébration qui est organisée par la Fédération mondiale de la communauté juive marocaine. La Mimouna, fête incontournable avant les prochaines présidentielles Aucun des grands prétendants à la succession de Shimon Perez n'a séché la Mimouna, célébrée hier, indique un média local. Reuven Rivlin, le candidat du parti du Likud (droite) qui se présente pour la deuxième fois à la course à la magistrature suprême après son échec au premier tour de 2007 avec seulement 31,9% et Binyamin Ben-Eliezer du parti travailliste (PT), ont participé à la Mimouna des juifs d'origine marocaine de la ville d'Elad. Ben-Eliezer, de surcroît un juif séfarade d'Irak, part avec un sérieux handicap. Aux dernières législatives de janvier 2013, son parti n'a pu recueillir que 11,4%. Depuis, le PT est dans l'opposition. C'est dire qu'il aura du mal à couronner sa longue et riche carrière -notamment dans la diplomatie et dans les renseignements secrets- en accédant au poste de président. La fête de cette année a servi de tour de chauffe pour les politiques avant le rendez-vous du 14 juin. L'importance numérique la communauté juive marocaine en Israël n'est évidemment pas étrangère à cet engouement pour cette fête où pas moins de 2 millions de juifs dans le monde célebrent la fin de Pessa'h (Paque juive). Et même si les présidentielles se jouent essentiellement à la Knesset, l'option d'élections législatives anticipées dans ce pays demeure toujours envisageable. Toute la classe politique au complet Au-delà des exigences de cette échéance électorale, les autres hommes politiques, majoritairement des Ashkénazes, n'ont pas raté le rendez-vous de la Mimouna. Ainsi, le premier ministre Benyamin Netanyahu et son épouse ont pris part à la fête célébrée à la ville Or Akiva, près de Haïfa. Pour sa part, le président Shimon Perez était à Jérusalem pour les mêmes raisons. La Mimouna est une fête populaire observée depuis environ trois siècles par les communautés juives originaires du Maghreb. Au fil des années, elle a pris une ampleur particulière en Israël, où elle a atteint des proportions quasi-nationales.