Le parlementaire hollandais Geerts Wilders et son parti populiste PVV animent l'actualité aux Pays-Bas. Celui qui est connu pour ses propos anti-islam et anti marocains a demandé à ses partisans de voter «pour une ville avec moins de problème et, si possible, avec moins de Marocains». Les réactions ont fusé suite à ces déclarations. Le procureur a reçu plusieurs plaintes contre celui qui a été qualifié d'Hitler par le député d'origine marocaine du parti travailliste, Fouad Sidali. Le parlementaire néerlandais Geerts Wilders ne portera jamais les marocains dans son cœur. Habitué aux propos incendiaires contre les ressortissants marocains, le député du parti populiste néerlandais (PVV) a récidivé. Mercredi, il a dit à ses partisans qu'ils devraient voter «pour une ville avec moins de problèmes et si c'est possible, avec un peu moins de Marocains», selon l'agence de presse ANP cité par Reuters. Suite à ces propos, un observateur public anti-discrimination a reçu trois plaintes contre Wilders avant de les transmettre aux procureurs. Ces derniers ont fait savoir qu'ils examineront l'affaire. Hier, le procureur a déclaré qu'il examinera les déclarations controversées contre les citoyens marocains menées par l'eurosceptique et le parlementaire anti-islam, Gert Wilders. Wilders n'est pas à son premier coup d'essai. Dans une récente interview avec RTL Z, il avait dit que « la racaille marocaine» devrait quitter les Pays-Bas et que les Marocains sont sur-représentés dans les statistiques relatives aux crimes et dans celles du nombre de personnes recevant des prestations sociales. «Hitler est parmi nous» Les propos du député ont encore animé l'actualité aux Pays-Bas. Le parti travailliste a réagi aux énièmes déclarations controversées du parlementaire contre les Marocains. Fouad Sidali, le député d'origine marocaine a comparé dans un de ses tweets Wilders à Hitler. «Hitler est parmi nous. En forme de Geert Wilders. Hitler a également constaté qu'il devrait y avoir moins de Juifs. Alors nous n'oublierons jamais», peut-on lire sur le tweet. Dans d'autres tweets, Sidali a écrit : «Epargnez-vous la peine de répondre à un excentrique». Mais la réaction de Sidali n'est pas non plus passée inaperçue. Pour le président du parti travailliste, la comparaison de Geerts Wilders avec Hitler «est inappropriée». «Je ne l'aurais jamais fait», a-indiqué Hans Spekman, soulignant au passage que «Wilders doit réaliser ce qu'il fait aux gens quand il dit qu'il doit y avoir moins de Marocains». «Cette déclaration, je la trouve toujours nauséabonde», a ajouté Spekman. Quelques heures après sa réaction, Sidali est revenu sur ses propos. «La comparaison que j'ai faite était inappropriée et je ne devrais pas avoir à le faire. Il faut savoir que les déclarations de Wilders font appel à nos émotions», a-t-il tweeté. Wilders en remet une couche Et comme rien n'est prêt à arrêter Wilders dans sa haine envers les Marocains, ce dernier en a rajouté une couche. «Sidali renié par Spekman, revenu sur ses propos. Sage. Un départ pour le Maroc serait encore plus sage», a écrit Wilders sur twitter. Les propos de Wilders ont même poussé un autre membre du parti travailliste, Diederik Samsom, à réagir en prenant la défense du député d'origine marocaine, ancien président de l'Alliance des Néerlandais Marocains, un organe consultatif des Marocains du gouvernement néerlandais. «Sidali prend à juste titre le jugement émotionnel de Wilders. Wilders s'en tient à des déclarations haineuses sur les Marocains. Ça dit tout», a expliqué Samson.