Après avoir déclaré vouloir "moins de Marocains" en Hollande, le député anti-Islam Geert Wilders s'est défendu samedi 22 mars, assurant n'avoir "rien dit de mal". "J'ai dit la vérité, je n'ai pas de regrets et ne présenterai mes excuses à personne à propos de quoi que ce soit", a soutenu Geert Wilders au lors d'un point de presse samedi soir au parlement néerlandais. « Je suis resté dans les limites de la loi », a affirmé le député connu pour ses formules incendiaires. Il a ainsi balayé d'un revers de main tout lien avec les nazis alors que certains hommes politiques et médias l'avaient comparé à des « figures abjectes du passé », dont Adolf Hitler, a-t-il déclaré. Une vague de protestations sans précédent a secoué les Pays-Bas, ainsi qu'une "exode" après que de plusieurs membres du PVV eurent annoncé la démission, ont rapporté les médias néerlandais. Mercredi soir à La Haye, à la suite d'élections municipales, Geert Wilders avait enflammé ses partisans, leur demandant s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas". "Moins ! Moins ! Moins !", ont chanté en chœur les partisans, ce à quoi Geert Wilders a répliqué : "nous allons nous en charger". Le PVV se présentait mercredi dans deux villes des Pays-Bas : il a terminé premier à Almere, et deuxième à La Haye, où siège le gouvernement. Par ailleurs, des centaines de plaintes avait inondé le parquet jeudi. Le député a également souligné avoir été mal compris : "je n'ai jamais dit que tous les Marocains devaient quitter les Pays-Bas, seulement ceux qui le voulaient et les criminels", a-t-il affirmé aux journalistes. Une page Facebook titrée "Je porte plainte contre Wilders" avait réuni plus de 95.300 mentions "J'aime" dimanche matin. A noter, que Geert Wilders avait été acquitté en 2011 après avoir été poursuivi pour incitation à la haine, les juges ayant estimé que le député ne pouvait pas être inculpé car ses critiques ciblaient l'Islam, une religion, et non un groupe ethnique.