Le très controversé député néerlandais, fondateur du Parti pour la Liberté (PVV), comparaissait hier dans le cadre de poursuites pour "incitation à la haine raciale et discrimination". Le leader l'Extrême Droite défend son droit à la liberté d'expression, et ne se ferait aucune inquiétude quant à l'issue de son procès. Comme nous l'annoncions la semaine dernière, l'audience préalable au procès du leader néerlandais d'Extrême Droite a eu lieu hier. Geert Wilders avait suscité de vives polémiques après la diffusion en 2008 de son court métrage intitulé "Fitna" (la discorde, en arabe). Ce dernier établit un très sombre cliché de l'islam, mélangeant enregistrements de prêches, images de mosquées et compte rendu d'attentats. Pis encore, le fondateur du PVV a depuis, multiplié les déclarations discriminatoires et particulièrement acerbes contre l'islam. L'une de ses dernières piques, «il faut interdire le Coran, un livre fasciste, au même titre que Mein Kampf (le livre d'Adolf Hitler, ndlr)», assimilait la religion musulmane au fascisme. Selon l'agence de presse suisse ATS, Wilders, aurait déclaré lors de son audience : "je sais que j'utilise parfois des mots durs (…) je n'ai rien contre les musulmans. J'ai un problème avec l'islam et l'islamisation de notre pays". Il est donc clair que ce n'est pas un procès qui fera changer de créneau au député de 46 ans. Rappelons que ses "mots durs" avaient souvent été dirigés contre les résidents marocains, qui constituent l'une des communautés étrangères les plus importantes aux Pays-Bas. Il avait notamment déclaré dans la presse et sur internet que les "jeunes Marocains sont violents", rapporte ATS. Lors de l'audience de mercredi, le champion de la controverse se serait posé en champion de la liberté d'expression. Ainsi, selon son avocat (qui n'est autre que le réalisateur de son film), Wilders a toujours fait ses déclarations "dans le cadre de sa fonction de député", indique ATS. Les procureurs auraient rétorqué que l'immunité parlementaire invoquée par Wilders, s'applique aux propos tenus dans l'hémicycle, mais ne vaut pas pour l'extérieur, selon le quotidien suisse La Tribune de Genève. Selon la même source le député qui risque jusqu'à 15 mois de prison ou 7600 euros d'amende, ne se ferait pas de soucis quant à l'issue de son procès. "Serein, il ne doute pas d'être acquitté", écrit le journal. Pire encore, l'affaire, très médiatisée, aurait boosté sa popularité, et l'aurait fait grimper dans les sondages. Le quotidien suisse rappelle que son parti le PVV, avait obtenu 9 sièges sur 150 aux élections européennes de juin dernier. Si la tendance actuelle devait se confirmer, le parti d'extrême droite pourrait prendre plus d'envergure au parlement de Strasbourg, pas très rassurant pour l'islam et ses partisans.