La normalisation des relations entre Rabat et Téhéran semble être sur la bonne voie. Après les entretiens, de la semaine dernière, entre le prince Moulay Rachid et Ali Larijani, la diplomatie parlementaire marocaine prend le relais. Le Maroc et l'Iran consolident, doucement mais sûrement, leur rapprochement. En attendant l'officialisation de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, cinq parlementaires, trois députés et deux conseillers, issus des rangs de la majorité (PJD et PPS) et de l'opposition (Istiqlal et PAM), effectueront, les 18 et 19 février, un déplacement à Téhéran. Ils ont été invités par le président du parlement iranien, pour prendre part aux travaux du 9ième congrès des parlements des Etats membres de l'organisation de coopération islamique (OCI). C'est la première visite du genre après cinq ans de rupture des relations entre Rabat et Téhéran. La diplomatie parlementaire prend le relais L'annonce de cette participation n'est que la suite logique du réchauffement que connaissent les liens diplomatiques entre le Maroc et l'Iran depuis quelques jours. Cela avait commencé, il y a une semaine, par la communication téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar et son homologue iranien Mohamed Jaouad Nouri. Les entretiens, vendredi dernier dans la capitale tunisienne, entre Ali Larijani et le prince Moulay Rachid, sont venus confirmer cette reprise. La délégation marocaine est composée de Abdellatif Ouahbi (PAM), le président de la Commission de la Justice et de la Législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, Abdellah Bekkali (député Istiqlal), Souleimane Amrani (député du PJD), il est également le 2ième vice-secrétaire général du parti de la Lampe, Mme Khadija Zoumi (sénatrice de l'UGTM) et Abdellah Kharbouch (sénateur du PPS). Sur le programme de leur visite en Iran figure des réunions avec des responsables gouvernementaux, indique aujourd'hui le quotidien saoudien Achark Al Awsat. Le retour à la normale entre le Maroc et l'Iran ne serait plus, selon des médias arabes, qu'une question de jours. Rabat aurait informé ses partenaires européens de l'imminence de la reprise des relations, rompues le 6 mars 2009. Ces mêmes sources attribuent à l'Iran l'origine de cette initiative qui permettra de tourner la page de cinq années de conflits.