La mobilisation du clan des anti-normalisation avec Israël continue, traquant toute présence d'Israéliens à des rencontres organisées au Maroc. Ils viennent d'ailleurs d'épingler une artiste de l'Etat juif participant à la Biennale de Marrakech, prévu du 23 février au 30 mars. Un festival placé, pourtant, sous le haut patronage du roi Mohammed VI. La Biennale de Marrakech risque d'être mouvementée. Bien avant le coup d'envoi de l'édition 2014, le camp des anti-normalisation avec Tel-Aviv est en alerte. La présence de l'artiste Keren Cytter sur la liste des invités concoctée par les organisateurs en est bien la cause. Islamistes et panarabisants montent au créneau et dénoncent un acte qu'ils estiment «contraire aux intérêts du peuple marocain». Le festival est placé sous le haut patronage du roi La 5ème édition de la Biennale est prévue dans la ville ocre du 23 février au 30 mars prochain. Les 43 artistes invités, dont des Marocains, sont appelés à répondre à la thématique choisie par l'organisation : «Où sommes-nous maintenant ?». Bien entendu, les anti-normalisation ont déjà une réponse à donner. En attendant l'arrivée au Maroc de Keren Cytter pour organiser des sit-in devant les lieux des expositions, ils accusent déjà, André Azoulay d'être à l'origine de cette invitation. Ils attribuent au conseiller royal la présidence de la Biennale, alors qu'il n'est que le président d'honneur et membre du conseil consultatif. La présidence du festival culturel est assurée par Vanessa Branson, la sœur du milliardaire anglais Richard Branson. Par ailleurs, si André Azoulay est mis à l'index, le clan des anti-normalisation avec Israël oublie curieusement de mentionner le haut patronage du roi Mohammed VI de la Biennale 2014. Les projets de loi criminalisant la normalisation aux oubliettes De leurs côtés, les arrivées d'artistes, d'universitaires ou de touristes israéliens au Maroc, continuent. Les propositions de loi criminalisant la normalisation avec l'Etat juif n'est plus qu'un mauvais souvenir. Un autre coup d'épée dans l'eau. Le retrait du PAM de sa controversée initiative a été interprétée comme la conséquence d'un ordre venu d'en haut. Officiellement, il ne reste que le document préparé à quatre mains par le PJD, Istiqlal, USFP et PPS. Là aussi, et selon nos informations, certains "camarades" du PPS désapprouveraient la présence de leur parti, aux côtés des islamistes, sur un projet condamnant la normalisation. Les militants de l'ex-parti communiste, se sont souvenus que des Marocains de confession juive ont milité au sein du PPS.