Après la modernisation de sa flotte militaire marine, notamment avec l'acquisition de trois frégates de type Sigma, de fabrication néerlandaise, et la réception la semaine dernière de la FREMM Mohammed VI, le Maroc s'attaque à l'espace. Selon La Tribune, il vient de commander deux satellites espions à la France pour un montant de 500 millions euros. Le 30 janvier, la presse française jubile. Les ventes de l'industrie de l'armement repartent à la hausse en 2013. L'Hexagone a enregistré des commandes d'une valeur de 6,3 milliards d'euros, soit un bond spectaculaire de 31% par rapport l'année précédente. Contre toute attente, le Maroc figure sur le podium des clients de la France, juste derrière l'Arabie saoudite et Singapour, soit une progression marquée si l'on fait la comparaison avec les chiffres de 2011. Cette année là le royaume s'était classé, 8ième, selon un rapport du parlement français. Deux satellites d'observation pour le Maroc Le site du ministère français de la Défense ne donne pas d'informations sur le montant des commandes marocaines en armement. En revanche, La Tribune suggère que le classement du royaume dans le top 3 des clients de la France «ne peut être le fruit que d'un contrat exceptionnel compte tenu des échanges commerciaux limités entre Paris et Rabat dans le domaine de l'armement». Une hypothèse qui prépare le terrain à une grande annonce. Citant des «sources concordantes», le journal révèle que «Astrium (devenu Airbus Space Systems) et Thales Alenia Space (TAS) ont signé l'année dernière un contrat portant sur la vente de deux satellites d'observation de type Pléiades au Maroc en deux phases (1 + 1)». Un contrat «confidentiel (…) dont le montant s'élèverait à un peu plus de 500 millions d'euros, lancement compris», ajoute La Tribune. Le contrat probablement signé lors de la visite de Hollande Au lendemain de la visite, en avril dernier, du président François Hollande au royaume, le quotidien algérien El Khabar avait évoqué la signature d'un contrat pour la livraison d'un satellite espion pour le Maroc. Par ailleurs, les Emirats arabes unis ont commandé, en juillet dernier, deux satellites du même type que ceux attribués au Maroc mais d'un montant de 700 millions euros. Ils ne seront mis en service qu'en 2019. Pour le cas du Maroc, La Tribune n'avance aucune date. Pour mémoire, le premier Pléiade, fabriqué pour le Japon, a été lancé le 16 décembre 2011. C'est un projet franco-italien conçu pour les missions civiles et militaires.