Des passagers d'un vol Ryanair qui a décollé depuis l'aéroport Rabat-Salé à destination de Beauvais se sont révoltés contre l'équipage. Pour cause, leur avion a été contraint d'atterrir à deux reprises, à Madrid et Nantes, avant qu'ils ne soient transportés en bus à leur destination. Lors du second déroutage vers Nantes, ces passagers très remontés contre l'équipage ont refusé de descendre de l'appareil, «pillant» «tout ce qui avait un peu de valeur» jusqu'à pousser la police à intervenir. Aujourd'hui, certains passagers pensent qu'ils sont allés trop loin, mais d'autres estiment s'être fait justice eux-mêmes. Décidément ces derniers jours Ryanair anime l'actualité aérienne au Maroc. Tandis que la polémique continue au sujet de la nouvelle taxe aérienne que va instaurer le royaume, en avril prochain, un incident s'est produit, il y a quelques jours, dans un vol de la compagnie irlandaise en provenance de Rabat et à destination de l'aéroport Paris-Beauvais. Selon des sources concordantes, l'incident est survenu le 11 janvier. Un avion de Ryanair avec 170 passagers à bord a décollé depuis l'aéroprt Rabat-Salé et devait relier la capitale marocaine à l'aéroport Paris-Beauvais. En route, l'appareil a été contraint d'effectuer deux arrêts. Il s'est d'abord posé à Madrid afin d'y débarquer un passager pris de malaise. Un premier contre temps pas au goût des passagers. La goute d'eau qui fera déborder le vase arrivera quelques heures après son deuxième décollage depuis la capitale espagnole. L'avion ne s'est pas directement posé à Paris-Beauvais comme il était initialement prévu. En raison de la fermeture des pistes de cet aéroport après minuit pour éviter les nuisances sonores, le vol a été donc été raccourci pour se poser à Nantes. C'est ce second contre temps qui aurait suscité la grogne des passagers contre l'équipage. Pillage de l'appareil A Nantes, les passagers ont dû attendre jusqu'au lendemain pour être conduits à Beauvais. Selon un porte-parole de Ryanair, «l'avion a été dérouté à l'aéroport de Nantes. Les passagers ont été pris en charge avec l'hébergement en hôtel pendant la nuit et ont été transférés à Paris-Beauvais en bus le lendemain matin». Mais avant d'être conduits à l'hôtel, certains passagers se sont «rebellés» à l'intérieur de l'avion. Selon les mêmes sources, ils ont même ''pillé'' «nourriture, boissons surtout alcoolisées, cigarettes, parfums et tout ce qui avait un peu de valeur». La réaction de ces passagers révoltés était «assez virulente», à en croire une source qui était sur place au moment des faits. Selon celle-ci, on aurait cru à une «une prise d'otage d'un avion et de son équipage par un groupe de passagers mécontents mais surtout irrespectueux». La police est finalement intervenue pour rétablir le calme. Nous nous sommes «dédommagés nous-mêmes» Aujourd'hui, certains passages semblent être satisfaits de leur acte et estiment qu'ils se sont tout simplement fait justice. «Nous nous sommes permis de nous dédommager nous-mêmes en prenant les boissons et la nourriture : après 7 heures enfermés, au lieu de 2 h30, les gens ont besoin de se restaurer : dans l'aéroport il n'y avait pas de nourriture», se défend un passager repris par Métronews. Ce passager reconnait toutefois qu'une poignée est allée «au-delà» en prenant des parfums, mais, selon lui, il ne faut pas tomber dans l'amalgame. Un autre cité par la même source ne se considère ni «pilleur» ni «preneur d'otage». «Nous étions fatigués, énervés par une situation mal gérée, nous avions soif, nous avions faim, nous n'avions aucune information sur notre sort, et donc en proie aux rumeurs les plus délirantes», explique-t-il.