L'USFP demande une intervention du ministère des Affaire islamiques pour éviter que les mosquées ne soient «le siège d'un parti politique ou d'un mouvement prosélytiste». Sans nommément les citer, le parti de la Rose fait une allusion plus que transparente au PJD et au MUR. L'Istiqlal de Hamid Chabat a bien entendu applaudi l'initiative. La polémique entre l'USFP et certains religieux n'est pas prête de se terminer, bien au contraire. Le bureau politique du parti de la Rose vient de saisir le ministère des Habous et des Affaires islamiques contre certains fonctionnaires de ce département qui ont pris des positions hostiles à l'appel de Driss Lachgar pour interdire la polygamie et en faveur d'une révision des règles de l'héritage. Les USFPeistes déplorent que des imams aient «pris part à cette campagne par leurs prêches du vendredi» alors que «les mosquées sont des maisons de Dieu, et que leurs dépenses sont réglées par les contribuables et les biens publics». Les socialistes demandent à Ahmed Taoufiq d'assumer ses responsabilités En adressant une correspondance au ministre sur ce sujet, le bureau politique de l'USFP attend de Taoufiq une purge au sein de son département visant les imams et prêcheurs du vendredi membres ou sympathisants du Mouvement unicité et réforme, la matrice du PJD. Les socialistes imputent, également la responsabilité «à tous les initiateurs de cette campagne takfiriste et à leur tête les dirigeants du MUR, qui ont fait, dès le début, des déclarations allant dans le sens des discours takfiristes». Pour rappel au lendemain de la diffusion de la première vidéo d'Abou Naïm excommuniant le premier secrétaire de l'USFP, le n°2 du MUR avait condamné et les propos du salafiste et les déclarations de Driss Lachgar. Et c'est le même son de cloche qui a été entendu auprès d'Ahmed Raissouni, ancien président du MUR avant de tomber en 2003 en disgrâce et s'exiler pendant des années en Arabie saoudite. L'USFP et l'Istiqlal sur la même longueur d'onde Le parti de la Rose demande, par ailleurs, une intervention rapide du ministre des Affaires islamiques afin d'éviter que les mosquées, dûment financées par les contribuables, ne soient «le siège d'un parti politique ou d'un mouvement prosélytiste», une allusion plus que transparente au PJD et au MUR. Le bureau politique de l'USFP conclut en imputant à «l'Etat la responsabilité de défendre les lieux du culte, de les préserver de la fitna, d'immuniser les citoyens contre tout discours obscurantiste distillé au sein d'institutions censées dépendre du ministère des Habous, et qui sont donc tenues de respecter la loi, la Constitution et leurs engagements envers la société». A l'occasion de la commémoration de la présentation du Manifeste du 11 janvier 1944 réclamant l'indépendance du Maroc, Hamid Chabat, le secrétaire général de l'Istiqlal a également lancé le même appel aux autorités pour libérer les mosquées de l'influence du MUR.